mercredi 16 mai 2018

Effacement des genres

Bonjour.

Voici un texte qui traite aujourd'hui plus de morale que de réalité scientifique. Il traite de la notion de genre.

Dans l’esprit humain, une espèce compte deux genres d’individus : les individus féminins et les individus masculins. Mais cette vision est imparfaite : elle engendre des inégalités aberrantes. En effet, elle peut impliquer qu’un genre soit supérieur à l’autre. De plus, elle rejette les individus ne correspondant pas à ces genres, les transgenres ou transsexuels par exemple. Cette vision est donc stupide et surtout, ne correspond pas à la nature.
Pour moi, une vision parfaite des individus d’une espèce serait de voir chaque individu de façon unique sans les catégoriser et donc les étiqueter dans un genre, un groupe, une sous-famille caractéristique. Ainsi, il n’y a aucun individu rejeté car différent vu que tous forment un tout. De plus, cela permet toutes les interactions entre les individus sans limites de genres, ni d’aucune classification.

Par exemple, un transgenre fera donc partie des humains et ne sera plus considéré par certains comme une bête de foire. Egalement, l’effacement des genres, en plus d'instaurer l’égalité entre les sexes, permet de s’épanouir dans toutes les sexualités qui ne seront plus taboues avec l’effacement des genres. D’une certaine manière, tout le monde sera bisexuel, ce qui ouvre les portes à la tolérance, la liberté et la nature, et surtout à l’épanouissement des individus plus catégorisés.

Ce texte montre ma vision des choses en ce qui concerne la catégorisation des individus. Pour moi, il n'existe aucune case possible pour un ensemble d'individus. En effet, les limites de la catégorisation sont toujours floues, et posent des problèmes moraux qui me paraissent intolérables. Dans ce texte, j'utilise l'exemple du genre pour illustrer cette façon de concevoir les choses. En effet, pour beaucoup d'humains, le genre est une catégorisation efficace des individus (que ce soit humains, animaux ou même végétaux). Si dans la plupart des cas, cette classification fonctionne, certains cas l'invalident. J'évoque ici le cas des transgenres. Ne correspondant à aucune des deux cases "mâle" ou "femelle", ils sont alors rejetés, car différents des autres individus qui eux rentrent dans les genres classiques. Pour généraliser, aucune classification ne fonctionne pour moi vu qu'il existera toujours une exception. De plus, partitionner un ensemble d'individus en groupes peut aboutir à une domination d'un des groupes sur les autres, ce qui est pour moi moralement inacceptable (j'illustre cela ici avec l'exemple malheureusement historique des droits des femmes). 

Ainsi, pour moi, je visualise les individus ayant des points communs non comme une espèce, un groupe fermé, mais comme une tendance. Pour moi, on fait tous parti du tout, ce qui ne nous permet fondamentalement pas de nous différencier, ce qui tisse un lien entre toute chose. Cependant, je ne peux nier certaines différences, qui créent des tendances au sein des éléments du tout. Le mot tendance implique les idées de non-délimitation précise et de non-exclusivité. On peut parler de tendance pour évoquer le comportement d'un groupe partageant un caractère commun. Cela permet d'accepter l'idée que certains de ces individus peuvent ne pas suivre cette tendance. C'est pour moi une façon de penser essentielle à la tolérance, qui peut s'appliquer aussi bien à l'humanité, la morale et la science. C'est une façon de voir les choses plus complexe qu'une classification en groupes fermés, mais elle me semble bien plus exacte et moralement juste.

Si j'illustre cette idée avec les genres et la sexualité, c'est parce que ce sont des sujets importants pour moi, qui sont au cœur de mes revendications. J'ai en effet toujours été féministe, et tolérant. J'accepte l'existence de toutes les sexualités et de tout les genres, et de toutes les exceptions. 

Je pense que cette idée vient probablement de mon vieux sentiment de ne pas faire partie de l'humanité. J'ai toujours été une exception, quelqu'un de  non classique, qui, ne pouvant entrer dans une case classique, s'est vu exclu des humains.

Cependant, aussi loin que je me rappelle, j'ai cet esprit de tolérance depuis mon enfance, à l'époque où je pensais être humain. Dès cette période, j'avais déjà l'idée que je suis féminin, que j'aurais du être une fille. A l'époque, je n'avais aucune idée de l'existence du terme transgenre, c'est pourquoi j'ai accepté cette idée, et qu'avec le recul, je ne me suis jamais pleinement senti investi par ce terme. Pour moi, je suis ce que je suis, au delà d'un terme générique. Cependant, depuis cet enfance, j'accepte tout ce qui existe car ça existe, sans jugement de valeur. On est qui on est, et on doit l'accepter, car c'est ce qui est. 

Enfin, je ne pense pas que mon sentiment de non-appartenance aux humains vienne de là. Pour moi, si je ne me sens pas humain, c'est avant-tout grâce à ma condition d'artiste (parfaitement illustrée par le poème l'Albatros de Baudelaire), et ensuite par dégoût envers ce qu'est capable de produire cette espèce... 

Ainsi, avec ma vision des choses, je ne fais pas partie de la tendance humaine. J'ai cependant l'espoir que ma vision des choses, si elle est adoptée par d'autres personnes, puisse apporter de la tolérance à l'humanité, ce qui me rendrait peut être fier d'elle...




PS: je ne suis pas satisfait de mon commentaire... J'ai l'impression qu'il ne capture que très mal mes idées, mon été d'esprit, ma vision des choses... Ainsi, je vous invite fortement à me poser des questions à ce sujet, afin que j''explicite mon propos. 

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