Bonjour.
Voici cette semaine un texte portant sur une méthode visant à s'approcher de l'objectivité. C'est une méthode que j'essai de mettre en place à chaque fois que j'exprime une opinion, m'interrogeant sur l'origine des subjectivités de cette opinion...
Le
meilleur moyen d’atteindre l’objectivité est de prendre
conscience et d’expliquer sa subjectivité.
Il
est clair que personne n’est objectif. On porte tous en soit une
subjectivité qui parasite l’objectivité de nos opinions et idées.
Se prétendre objectif, d’un point de vue absolu, est un erreur
monumentale.
L’objectivité
absolue est illusoire. Comment donc aborder les subjectivités qui
nous empêchent d’atteindre cette objectivité théorique ?
Une réponse simple apparaît : on a tous des échelles de
valeurs différentes. En être conscient et justifier nos choix et
opinions par rapport à ces échelles est un premier pas vers un
niveau d’objectivité plus grand. Si on ne peut atteindre
l’objectivité absolue, il est intéressant de justifier ses
subjectivités afin de rationaliser les raisons de notre
non-objectivité. Ainsi, on atteint un niveau d’objectivité
intermédiaire, certes non absolu, mais néanmoins plus intéressant
qu’une opinion sans recul. Il est essentiel de se questionner sur
les raisons et les causes de nos opinions et idées. Être conscient
de qui on est est essentiel.
Ce
cheminement est le but de mon blog de critiques de films et de
concerts. C’est un but difficilement atteint par manque de temps,
nécessaire à une telle démarche. Il s’agit d’expliquer
pourquoi j’ai aimé telle ou telle chose (subjectivité) grâce à
mes goûts et mon vécu sentimental. Il s’agit d’assumer ma
subjectivité, assurant donc un certain niveau d’objectivité. Je
justifie ma subjectivité en l’expliquant, ne la laissant pas
transparente, rendant plus honnête mon jugement. J’assume mes
opinions, les expliquant afin de donner des pistes sur les raisons de
ses opinions. On a tous des perceptions différentes. Expliquer ces
différences, en prendre conscience, permet de mieux comprendre
comment les autres pensent et ressentent les choses, et donc on peut
plus facilement percevoir les subjectivités des autres. Ainsi, on
s’échappe de notre propre subjectivité, s’imprégnant de celles
des autres. En faisant cela, n’arrive-t-on pas à un niveau plus
grand d’objectivité ?
Je conclurai cette article par une simple remarque poétique : l'objectivité et la subjectivité sont des mots qui ont la même couleur que le concept qu'ils abritent d'après mes synesthésies (respectivement bleu et vert).
A la semaine prochaine...
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