Je vous propose aujourd'hui un texte fondamental pour moi, qui est une étape extrêmement important pour la construction de ma vision du monde ainsi que de mes thèses philosophiques. Le résumé de la thèse de ce texte est formulé dans son sous-titre: Qu'est-ce que le vivant ? Qu'elle est sa limite ?
La
notion de vivant paraît simple et intuitive. Pourtant, elle est bien plus compliquée qu’il n’y paraît, et ce qu’on qualifie de vivant
ou non est alors flou.
On
peut qualifier de vivant de la matière qui interagit avec elle-même
et son milieu. L’idée d’une conscience vivante s’affranchissant
de l’inerte est idiote. En effet, qu’est-ce qui nous permet
d’affirmer qu’une montagne, qu’une planète voir qu’une
galaxie n’a pas de conscience ? Chacun de ces
ensembles de matière interagit avec son milieu et soi-même. Cette
pensée des choses nous échappe car différente de notre propre
pensée. Mais notre esprit ne venant que d’interactions chimiques, il
est normal de croire que d’autres interactions chimiques mènent à
d’autres pensées, juste imperceptibles par notre imagination
bornée. Même si l’idée de pensée est obsolète, on peut dire
que toutes les choses sont vivantes. Elles font toutes parties d’un
tout, l’univers, la Nature, qui est l’état d’instinct et de
continuité suprême. Ainsi, on peut même penser que les atomes sont
vivants. Toute matière et regroupement de matière est donc vivant,
dans un tout psychique que seul l’Homme a perdu de vue.
Mais
si cette conception choque, on peut admettre l’inverse : la
matière ne pense pas, et n’est pas vivante. Ainsi, constitué de
matière, rien n’est vivant. L’Univers est donc fait
d’interactions de matière et d’énergie, donc rien ne peut se
distinguer du reste. Ce qu’on qualifie de vivant n’est que des
interactions d’atomes plus complexes que d’autres, du moins d'après ce
que l'on pense. Même notre pensée n’est que des interactions
énergétiques (électriques) et de matière (synapses), et est donc
non-vivante. L’Univers n’est donc qu’un ensemble inerte de
matière et d’énergie interagissant ensemble, formant des systèmes
plus ou moins complexes qu’on qualifie arbitrairement de vivant.
Ainsi,
soit tout est vivant, soit rien ne l’est. L’hypothèse la plus
intéressante est la conjuguée des deux : rien n’est vivant
d’un point de vue mathématique et physique, mais tout est vivant
d’un point de vue philosophique. Toute la matière et chaque chose
de l’univers obéissent à des lois tellement profondes qu’elles
nous échappent, ce qui forme un tout unis qu’est l’Univers, la
Nature, entité donnant un sens que l’Homme a perdu à chaque chose
du tout.
Ce texte est essentiel pour moi, même si certaines idées qui ont mûries doivent être reformulées ou explicitées.
D'abord, ce texte se base sur mes croyances personnelles. En effet, je considère que tout ce qui existe dans l'univers est formé des mêmes éléments: la matière et l'énergie. Pour moi, rien ne peut se distinguer du reste. Il n'y a donc pas de place dans cette conception pour le mystique ou le religieux. Par exemple, notre esprit est tangible par sa traduction en tant qu’interactions électro-chimiques à l'intérieur de notre cerveau. Notre pensée n'est que de la matière et de l'énergie.
Ensuite, je me base, à partir de ce cadre, sur l'universalité scientifique de la matière et de l'énergie. Puisque tout est composé des mêmes éléments, rien n'est distinguable. Je ne me focalise pas sur des définitions précises et biologiques du vivant (puisque je ne les comprends ni ne les connait pas), mais j'essai de définir la notion de vivant d'un point de vue philosophique.
Enfin, ce texte contient une absurdité que je lèverais bien plus tard, dans d'autres textes, lorsque ma thèse sur la Nature aura évolué. Il s'agit de considérer l'Homme comme une entité différente du reste de l'univers, ce qui est contradictoire avec l'universalité de ce qui existe.
Il me tarde de vous partager la suite des textes qui continuent de développer l'idée initiée par ce texte...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire