mercredi 6 mars 2019

Libération

Bonjour.

Cette semaine à nouveau, voici une introspection. Comme déjà exprimé précédemment, ma vie actuelle ne me permettant pas de me poser suffisamment pour réfléchir, je consacre le peu de temps et d'énergie que j'ai à des réflexions fondamentales à ma survie... 

Depuis deux mois, je suis professeur de Mathématiques dans un lycée. Cela peut paraître être un détail futile, mais ça ne l’est pas. En effet, c’est une étape très importante de ma vie qui bouleverse mes habitudes artistiques et philosophiques.
Cela fait déjà quelques années que j’avance de plus en plus dans la vie adulte et professionnelle. Ainsi, en progressant dans mes études, le temps que je consacre au développement de mon œuvre artistique et philosophique diminue. En effet, mon esprit est de plus en plus occupé par la complexité de mes tâches professionnelles. Devant survivre au sein de l’humanité, je suis obligé de m’investir dans mes études et ma profession. Cet investissement, malheureusement, se fait au détriment ma vie artistique.
Jusque là, il s’agissait d’un problème de développement. J’avais toujours autant d’idées, ma créativité n’était pas mise à mal. Mais j’avais du mal à trouver le temps et l’énergie de développer mes idées, de les aboutir. Je m’étais d’ailleurs exprimé sur le sujet dans un précédent texte.
Cette situation déjà préoccupante a changé. Depuis que je suis devenu professeur, je me suis investi comme jamais dans mon rôle social et professionnel. Ainsi, mon esprit s’est entièrement tourné vers ces tâches humaines. Au point que ma créativité ne s’est quasiment jamais exprimée lors de ces deux mois. Toute l’énergie de mon esprit était consommée par cette activité humaine. Pratiquement aucune idée artistique ou philosophique n’a émergé pendant cette période. Mon esprit était tellement occupé par cette tâche complexe que je ne me suis ni interrogé ni préoccupé de cet état des faits.
Cela peut paraître extrêmement grave. Mais ce ne l’est pas. En effet, à la lisière des vacances, ma créativité a explosé, comme si elle avait été en hibernation et qu’elle souhaitait désormais rattraper le temps perdu lors du temps libre de la Toussaint. Ainsi, je suis rassuré. Mon être artistique est toujours aussi vivant. Il s’exprime toujours autant. J’ai toujours autant d’idées. Mais les nouvelles modalités de ma vie font qu’il s’adapte et évolue.
Bien sûr, le problème du temps et de l’énergie nécessaires pour développer ces idées reste non résolu. J’essaie de prendre ce temps et cette énergie, mais c’est difficile, car le temps libre que j’ai, et l’énergie qui va avec, doivent être consacrées aux tâches professionnelles que j’ai à accomplir. Cela créé des dilemmes perturbant, des choix difficiles à faire. Mais au moins, ma créativité reste intacte. Mon être artistique n’est pas en danger.
Il semble s’être adapté à ma nouvelle vie, aux conditions de ma survie dans l’humanité. Et j’espère que cela va rester ainsi. J’espère que ma créativité va rester intacte. Et je suis même prêt à accepter qu’elle s’endorme pendant les périodes scolaires qui sont d’intenses moments de travail, pour mieux s’exprimer lors des périodes de temps libre. J’ai en effet peur que si elle exprime lors d’une période de travail, je dois la réprimer, ce que je n’ai pas envie de faire.
Ainsi, j’espère que l’expérience positive que j’ai vécu lors de ce début de carrière va se reproduire. J’espère que ma créativité va suivre ce schéma, afin de survivre, et de pouvoir se libérer lorsqu’elle le peut.

Il faudra que je me consacre un jour à décrire la torture qu’est la vie artistique. La créativité est aussi magnifique que douloureuse. Elle demande du temps, de l’énergie, de la confiance. Ce que je n’ai pas actuellement pour pouvoir mener à bien cette mission. Et même si j’en doute, j’espère que j’arriverais un jour à avoir les conditions nécessaires pour ce genre d’entreprise.

Avec les quelques mois de recul que j'ai, je peux confirmer ce que dis ce texte... Avec un bémol cependant: même pendant les vacances, les temps libres permettant l'expression artistique et philosophique se raréfient! Une situation dont j'espère bientôt sortir... 

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