mercredi 10 avril 2019

Passivité défensive

Bonjour.

Cette semaine, je vous partage une introspection très sombre, très négative, qui émane de la vie très difficile et anxiogène que je vis en ce moment...

Je vis une période de ma vie extrêmement difficile. Il s’agit probablement d’une des périodes les plus difficiles de ma vie. Je subis une fatigue intellectuelle énorme, qui me paralyse complètement.
Au delà de cette fatigue intellectuelle, un phénomène cognitif vient perturber la productivité de mon esprit et donc l’avancement des mes projets artistiques et philosophiques… Ce phénomène apparaît même dans mon intellect professionnel.
Le nouveau métier que je fais, professeur, exige un investissement intellectuel énorme. C’est difficile à décrire et cela doit être difficile à imaginer lorsqu’on ne le vit pas, mais il s’agit d’un métier extrêmement complexe qui nécessite une grande réflexion. Cela vient peut-être de mon fort niveau d’exigence, mais j’ai l’impression que pour bien faire toutes les tâches qui m’incombe, il faudrait que je mène constamment une réflexion très poussée. Or, je n’ai ni l’énergie intellectuelle, ni le temps, au point que j’ai l’impression de bâcler et de rusher ce que je fais… Comme si je restait constamment dans la superficialité, ce qui est source d’horribles frustrations. Cela me paralyse même, me bloquant complètement, étant incapable d’avancer…
Mais surtout, le phénomène que je voulais décrire dans ce texte est une réponse qui apparaît face à l’amoncellement de tâches intellectuelles complexes qui se dresse… Se sentant dépasser par toutes ces tâches, dont je sais l’impossibilité de réalisation, mon esprit est tenté de sombrer dans une passivité défensive. Il est séduit par l’idée de ne plus faire d’effort, de s’éteindre, de ne plus rien faire, d’arrêter de penser, de réfléchir, d’analyser, afin de traverser la vie en tant que spectateur et non en tant qu’acteur. Submergé, plutôt que de s’épuiser à se battre, il préfère se laisser flotter. Comme une sorte de coma protecteur, préférant sombrer dans les limbes plutôt que d’affronter un ennemi insurmontable.
Heureusement, je lutte contre cette tentation, je cherche toujours à faire quelque chose, à assurer le minimum pour survivre. Mais ce repli est attractif. Il semble plus simple. J’ai peur de me laisser séduire par lui, et de tomber dans cette passivité défensive…

Je n'ai à ce jour encore jamais succombé à cette tentation. J'ai découvert cette idée dans une case de comics, que je vous partage à la fin de cet article. Si j'avais compris l'idée exprimée par cette histoire, il est une toute autre chose de la ressentir et de la vivre!


A la semaine prochaine!




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