Bonjour.
Voici cette semaine encore un autre texte d'introspection. Il est donc anecdotique dans son contenu propre, mais comme expliqué la semaine dernière, essentielle d'un point de vue personnel et contextuel.
A
la fin de ma licence, j’ai fait un choix sans aucune hésitation :
je me suis dirigé vers le master MEEF, plutôt que dans le master
Mathématiques Fondamentales sensé m’amener vers l’agrégation.
En
effet, j’étais alors convaincu d’avoir atteint mes limites en
termes de Mathématiques. Fatigué par une 3e
année de licence difficile et éprouvante, je ne me sentais
absolument pas capable de continuer dans un niveau encore plus élevé
d’abstraction, ressentant le poids de mes lacunes, et de mes
limites en termes de motivation, m’empêchant d’augmenter
significativement mon temps de travail. Je suis trop distrait pour me
concentrer et travailler efficacement. J’ai besoin de m’épanouir
dans une vie artistique chronophage, ce qui m’a toujours empêché
de pleinement m’investir dans mes études, et ainsi de réussir là
où j’ai besoin de beaucoup travailler (comme l’a montré mon
cuisant échec en classe préparatoire).
De
plus, lors de cette année, j’ai été EAP, et j’ai donc pris
énormément goût au métier de prof… J’ai donc choisi le master
correspondant le plus à ce métier, voulant apprendre des méthodes
pédagogiques et didactiques, et ainsi aller vers la voie la plus
professionnalisante, et la plus rapide.
Cependant,
cet été, ma famille m’a fait part de ses doutes quant à ma
décision. En effet, pour eux, c’est un gâchis que ne pas tenter
les études me permettant d’avoir le même métier avec des
meilleurs conditions (meilleur salaire pour moins d’heures de
travail). Si au début, j’ai été convaincu par ma décision,
sachant que ma famille n’avait aucune idée de la réalité des choses
contrairement à moi, elle a fini par me faire douter…
Ainsi,
j’ai eu peur d’avoir fait une erreur, que je regretterais
amèrement plus tard… Le livre « 17 équations qui ont changé
le monde » n’a pas aidé, puisqu’il m’a passionné, me
rendant le goût et la passion pour les Maths, même à un niveau
élevé… Il m’a même permis de comprendre mieux certaines notions que j’avais du mal à maîtriser… De plus, mes résultats m’ont
confirmé le déclic que j’avais eu entre le semestre 5 et 6, étant
particulièrement fier de mes efforts payant en Géométrie
Différentielle… Aurais-je fait le mauvais choix ? Etais-je
capable d’aller plus loin ? Pouvais-je repousser mes limites ?
Finalement,
la réponse à ces questions est venue avec une des principales
sources de mon doute… Le système universitaire tel quel ne me
correspond pas pour atteindre un niveau élevé en Maths. Cependant,
je me suis rendu compte grâce au livre mentionné plus haut que la
passion des Maths existe toujours en moi… Ne voulant pas finir
dégoûté par la FAC, comme j’ai failli l’être cette année, je
me suis rendu compte que j’ai pris la bonne décision. Je vais me
professionnaliser le plus vite possible, afin d’entrer dans la vie
active… Cependant, je ne vais pas abandonner l’agrégation,
puisque je vais essayer lors de mes premières années de travail, de
me mettre à niveau à mon rythme, avec des livres voir des cours
particuliers. Dans le pire des cas, je continuerais de m’instruire
juste pour le plaisir et pour la curiosité du monde qui nous
entoure, et de son langage.
D’ailleurs,
la première semaine que j’ai passé au sein de mon master MEEF m’a
confirmé cela. Je me sens à l’aise niveau Mathématiques (c’est
certes lâche mais plus agréable à vivre), et le nouveau défi
mature et intellectuel consiste à maîtriser la pédagogie et la
didactique, ce qui est également assez passionnant… Transmettre a
toujours fait partie de moi, je me sens donc à ma place, avec en
plus le confort de pouvoir m’épanouir dans ma vie artistique, ce
qui reste le principal…
J’ai
fait le bon choix !
Avec le recul, il est évident pour moi que j'ai fais le bon choix. Du moins dans les choix raisonnables que j'avais. Car si devenir professeur est quelque chose qui me convient, je sais que ma réelle place dans l'existence est autre: je suis un artiste, un batteur, qui devrais vivre de sa musique. Mais c'est une vie que la société ne m'a pas encore accordé, c'est pourquoi j'assure mes arrières, voyant mes rêves s'éloigner au fur et à mesure que je vieillis...
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