mercredi 11 octobre 2017

Réflexion (chap 6: l'Artiste)

Bonjour.

Aujourd'hui, je vous partage le 6e chapitre de mon essai Réflexion, qui traite de l'Artiste. C'est un sujet très important pour moi, car je me considère comme un artiste...

Dans ce chapitre, je vais aborder la vie artistique, la condition de l’artiste dans notre société contemporaine et surtout l’inspiration et la création artistique. Cependant, je vais parler de ceci avec mon point de vue artistique, qui n’est pas forcément le même que d’autres artistes. Ici, je vais vous parler du musicien, du compositeur et « performer ». Ici, je vais vous parler d’art avec la musique, et plus particulièrement avec le Rock’n Roll et son dérivé puissant Heavy Metal. Mais même si vous n’aimez pas ces genres musicaux, ils ne sont que les outils de ma création artistique, et non le principe essentiel même de la création. Ainsi, ils ne seront pas abordés jusqu’à l’énervement et l’obsession.
L’artiste peut être considéré comme un homme fou. En effet, il ne pense pas, ne ressent pas les mêmes choses et n’expriment pas de la même façon ses idées que le commun des mortels. Il est un des rares exemples de point de vue différent dans l’humanité.
En effet, l’artiste a un don. Un don incroyable, presque surhumain. Il a le pouvoir d’exprimer ce qu’il pense avec autre chose que des mots. Il est à un stade plus évolué de la communication voir même de la perception du monde car il maîtrise un moyen de communication qui touche avant tout le 6e sens, les sentiments. Il arrive à joueur avec les mots, les sons, les images et avec tout les sens pour exprimer ce qu’il pense. Il tord les règles de l’imagination pour réussir à exprimer quelque chose d’abstrait. Il réussit à exprimer ce que le langage ne permet que de traduire. Il a le don divin de transmettre ses pensées sans les dénaturer par le langage restreint.
Cependant, l’artiste est seul. Et il le sera toujours. Certes, il peut être parfaitement bien intégré dans l’humanité, en utilisant les mêmes codes que cette dernière, mais dans sa vision de l’univers, il restera seul. Ce sera le seul à comprendre son point de vue du monde. En effet, même si le grand public peut apprécier son œuvre, seul l’artiste peut la comprendre à sa juste valeur. Même en l’expliquant, il ne pourra pas la faire comprendre vu que les mots ne suffisent pas à décrire une vision du monde artistique.
Egalement, ce don pourtant si exceptionnel isolera l’artiste du reste du monde. Il sera rejeté par le commun des mortels à cause de sa différence. Il passera pour fou vu qu’il a un point de vue différent de tous les humains. Il sera moqué, critiqué, et rabaissé par une humanité jalouse de son talent. Différent de tous les autres, il sera en marge de la société.
Mais l’artiste n’a pas le choix. Et même si il l’avait, est-ce qu’il renoncerait à sa condition d’artiste ? Entre la compréhension de l’univers difficile à vivre et exprimer, et l’ignorance paisible, lequel choisirait-il ?
Cependant, un artiste peut être intégré à la société, peut être aimé et réussir. Du point de vue de l’humanité. Car sa vision de l’univers en restera unique et personnelle. Le seul danger, c’est que la société essai en l’adoptant de pervertir sa vision en la redirigeant selon ses codes. Mais ce cas de figure concerne que très peu des artistes, qui du coup n’en sont plus.
Mais d’où vient ce don unique que reçoit l’artiste ?
La folie est une part importante de l’inspiration. Cette différence de point de vu permet à l’artiste d’exprimer de façon nouvelle des sentiments universels. La folie créatrice est le moteur de l’artiste. L’artiste ne contrôle pas sa création, ni son inspiration. Son esprit ne lui appartient pas vraiment, car le don artistique est quelque chose de plus grand que le mental humain. Un artiste ne sait pas pourquoi ni comment il créé, mais il créé. Il créé grâce à quelque chose de plus fort que lui, quelque chose de plus puissant que l’esprit humain. Pour lui, c’est naturel, mais c’est un exercice complexe impossible à réaliser pour le commun des mortels.
Pour résumer, un artiste est une personne à part du commun des mortels car il a une vision et un mode d’expression de l’univers différent des autres êtres humains.
Personnellement, la vie artistique est la seule chose qui compte pour moi. C’est mon unique raison de vivre. Je ne pourrais pas exprimer ma vision personnelle de l’univers sans la musique, car les mots et l’imagination de l’Homme sont trop restreints. Le Rock’n Roll est la seule liberté qui me reste. Mon esprit à beau être enfermé dans un monde à vision unique, mon imagination et mon œuvre artistique me permettent de réfléchir, de penser et de créer. Cependant, il est dur de s’épanouir artistiquement car rien d’extérieur ne permet cet épanouissement, au contraire. C’est un combat constant que de garder ses idées et de développer son propre point de vue.
De plus, ce don artistique qui m’habite est incontrôlable. Je ne peux le diriger. Je créé sans contrôle, comme si mes mains, mes pieds, mes doigts et mon esprit étaient dirigés par quelque chose de plus fort que moi. Certes, je décide où, quand et comment je créé, mais jamais je décide du résultat de l’œuvre. Je ne compose pas grâce à l’étude du solfège et de la technique d’un instrument, mais par un sixième sens (les sentiments ??), une harmonie des sons (ou des couleurs et images comme je les perçois) qui me parait parfaite sans que je comprenne pourquoi. Je ne sais pas à l’avance ce que je vais jouer. Pourtant, le résultat est toujours à la hauteur de mes attentes artistiques.
Ainsi, mon don artistique s’exprime au travers de pulsions créatrices qui contrôlent mon corps et mon esprit afin de créer une œuvre musicale qui me correspond parfaitement, qui exprime fidèlement mon point de vue, et qui me comble artistiquement et spirituellement. 

Comme d'habitude avec les chapitres de mon essai Réflexion, je ne vais pas développer en profondeur l'analyse de ce texte. Je vais juste en expliciter quelques points.
D'abord, je dois dire que ce texte pose les fondements de ma vision de l'artiste. En particulier, c'est un être différent des humains, solitaire et rejeté. Cette vision de l'artiste est pour moi parfaitement explicité dans le poème ALBATROS de Baudelaire, un de mes poèmes préférés. Ainsi, pour moi, un artiste se doit d'être rebelle, ne serait-ce que dans les idées, car c'est un raison de sa non aliénation dans ce monde hostile aux idées différentes. 
Ensuite, je dois souligner quelques manquements du texte. En effet, un paradoxe semble se dégager d'une telle conception: comment l'artiste peut ressentir une vision différente du monde avec la même anatomie que les humains, et comment peut-il exprimer cette vision différente à partir d'outils des humains ? Je n'ai jamais explicitement écrit de texte répondant à cette question précise (même si j'offre quelques pistes de réflexions dans certains de mes textes), je le ferais peut-être un jour... 
Enfin, je vais revenir sur mes propos absolus quant à la création artistique. Certes, c'est un don toujours incroyable, mais je ne suis plus aussi catégorique quant à l'incapacité de le contrôler. Avec le temps, je l'ai mieux compris (grâce à mes observations sur ma propre synesthésie). De même, j'ai acquis des connaissances en théorie musicale et en solfège, qui me permettent de catalyser cette création. Mais ce ne sont que des outils me permettant de tailler le diamant brut d'une idée, qui continue d'être ce que j'en ai décris : une pulsion qu'on ne peut prévoir. 
Le prochain chapitre traite justement des pulsions... A la semaine prochaine!

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