mercredi 31 octobre 2018

Croyances

Bonjour.

Voici un texte qui traite d'un sujet particulièrement polémique: les croyances. J'assume mes croyances, et je suis persuadé qu'elles sont celles qui s'approchent le plus de la vérité. C'est pourquoi, depuis l'enfance, j'ai du mal à comprendre certaines autres croyances, les trouvant absurdes... En particulier celles obsolètes des religions... Voici dans tous les cas les miennes:

Dans mon essai intitulé « Réflexion », je formule le point de vue que la Science est une croyance moderne. Avec le recul scientifique et philosophique que j’ai, j’aimerais revenir sur ce point.
Pour cela, il faut d’abord différencier Croyances et Religion. La Religion n’est que l’organisation institutionnelle d’une croyance. C’est pour ça que je suis assez anti-religieux. Si la Religion peut avoir quelques bénéfices, en particulier en termes de morale et de mode de vie sain, elle est le vecteur principal d’un nombre incroyable de dérives graves : l’obscurantisme, la chasteté, l’intolérance, la haine de l’autre, et pire encore, la non-remise en question du monde et la volonté de formatage de tout ce qui existe. La Religion cherche à étouffer toute forme de rébellion et de pensée différente, ne voulant que des esprits simples et contrôlables. C’est pourquoi je pense qu’elle est obsolète et dangereuse. Chaque croyance étant finalement personnelle, les institutionnaliser est absurde. La Religion est une entrave à la liberté et n’offre qu’une version illusoire du bonheur. Elle n’admet que peu d’évolution, ne s’adaptant clairement pas au monde moderne, et est donc vouée à disparaître. C’est pourquoi je pense qu’elle n’a pas sa place dans la Science.
Cependant, la Croyance y a sa place. Un être divin, au sens philosophique du terme, a sa place dans la Science. Il faut juste qu’il soit en accord aux faits modernes sur l’Univers. Je ne trouve pas absurde que Dieu a créé l’Univers à partir du Big Bang. En revanche, c’est idiot de penser qu’il a créé la Terre telle qu’elle est aujourd’hui, et qu’il a créé l’Homme directement. Je ne tolère Dieu que comme initiateur de l’existence grâce au Big-Bang, déterminant tout à cet instant précis. Il n’a aucune influence sur le monde tel qu’il est maintenant, puisque il est régit par les lois physiques qu’il a initié.
Ainsi, je suis prêt à tolérer toute croyance religieuse tant qu’elle est cohérente aux faits scientifiques. Pour ma part, je ne crois pas en une présence divine. Je dois cependant reconnaître que mes visions de l’Univers et surtout de la Nature sont très proches de croyances animistes. La nuance vient dans la définition philosophique et non religieuse de ces notions. Ainsi, finalement, toute croyance que j’accepte est basée sur des bases philosophiques, une divinité n’étant pas un être religieux mais une notion philosophique profonde. Je n’utiliserais quand même pas ce vocabulaire, car même ma vision de la Nature me parait scientifique, philosophique, poétique mais pas divine. La divinité n’est qu’une facilité de l’esprit, qu’un moyen de rejeter une complexité profonde en la recouvrant d’un voile sombre, ce que je n’accepte jamais. Il vaut mieux se perdre dans la complexité que de se complaire dans la facilité.
Ainsi, pour moi, la vérité est basée sur deux piliers fondamentaux : la Science et la Philosophie. En particulier, les Mathématiques sont le langage de codage de l’Univers qui permettent de visualiser la Nature. Quand une pomme tombe, on perçoit cela dans l’Univers. La Nature est l’information codée par cet événement. Les Maths permettent de représenter ce code. La loi de la gravitation de Newton par exemple, dans ce cas précis, nous montre le lien entre l’Univers et la Nature. Ainsi, on peut voir cette pomme tomber comme un ensemble d’équations et de données Mathématiques, ce qui est très proche d’un ensemble d’informations, donc d’une pensée de la Nature.
Il se pose quand même plusieurs problèmes liés à cela. Le premier, c’est de différentier les notions mathématiques et physiques de leur symbolique. Ces notions sont intrinsèques, ce sont des abstractions, des informations, des données, mais on les retranscrits grâce à des symboles. Les symboles sont donc des regroupements de matière de l’Univers qui nous servent à mémoriser des notions de la Nature, qui nous sont autrement « intangibles ». Il se pose donc le problème des limites du langage et de la symbolique en tant que représentation de notions abstraites et de pensées.
Mais le problème qui va m’intéresser le plus ici est celui de la croyance. En y réfléchissant, la Science, et en particulier les Mathématiques, est une croyance. On croit qu’ils sont vrais. Moi-même, je suis convaincu qu’ils représentent la vérité. C’est un fait pour moi. Cependant, grâce à mon niveau d’étude relativement élevé, je me suis rendu compte que leur force factuelle est plus fragile que je ne le pensais. D’abord, ce sont des choses beaucoup trop complexes pour être comprises et maîtrisées exhaustivement. Il est donc difficile d’en avoir une vision d’ensemble. De plus, les Mathématiques sont basées sur des axiomes. Elles s’écroulent si ces axiomes s’avèrent faux (ce qu’on ne peut pas prouver que je sache). Ainsi, elles demandent à ce qu’on croie en elles (ce que je fais pleinement). Je me suis souvent demandé si on pouvait construire tout une Science complexe et cohérente comme celle d’aujourd’hui à partir d’un axiome faux comme 2+2=5. Rien ne nous dit que toute la Science moderne n’est pas basée sur une intuition erronée. Il faut croire qu’elle ne l’est pas.
Finalement, il est quand même facile d’y croire car il est facile de constater que la Science moderne est extrêmement cohérente avec l’Univers. Elle est empiriquement vraie, car elle fonctionne. Elle évolue en plus continuellement, s’améliorant constamment afin de coller au mieux à la Nature. C’est pourquoi je suis convaincu qu’elle est le langage approprié de la Nature et de l’Univers. Je pense même qu’elle est intrinsèquement en eux, que l’Homme ne l’a pas créé mais découverte. Ainsi, Science, Mathématiques, Art et Philosophie sont les clés de la vérité, et de la compréhension aussi bien sensorielle que factuelle de l’Univers et de la Nature. Je crois en cela… 

Les textes que je vous partage étant de plus en plus récents, ils sont à mon avis de plus en plus complets. C'est pourquoi je ne ressens par le besoin de les commenter en profondeur.  Si toute fois vous avez besoin d'informations complémentaires, n'hésitez pas à me contacter!


mercredi 24 octobre 2018

Vision de la Nature

Bonjour.

Voici cette semaine un texte qui détaille ma vision de la Nature, telle que décrite dans mon oeuvre philosophique.

Dans certains de mes écrits philosophiques, j’évoque ma vision de la Nature, énonçant en particulier un paradoxe assez perturbant et subtil…
En effet, j’y développe l’idée que tout ce qui existe physiquement forme l’Univers. Toutes ces particules, toute cette énergie code la Nature, qui est l’ensemble des informations et pensées retranscrites par les éléments de l’Univers.
Cette thèse est ma plus grande fierté philosophique. C’est ma grande théorie, et c’est l’accomplissement de ma réflexion. Pour moi, elle est fondamentale, et extrêmement forte.
Cependant, je peux comprendre qu’elle paraisse vaine et plate… Sa profondeur philosophique est subtile, et donc difficile à expliciter.
En effet, il est facile de penser que ces définitions ne définissent rien de nouveau, n’apporte aucune nouvelle conclusion philosophique intéressante. Comme tout appartient à l’Univers et la Nature, rien de révolutionnaire semble apparaître. Les problèmes et dilemmes semblent inchangés.
Mais sous cette surface illusoire de faiblesse, il existe un relief très profond de vérité. Cette théorie ne fait pas que donner une définition à ce qui existe, elle en explique également le fonctionnement, y donne une poésie (voir la beauté de la Science et de ce qui existe, faire des liens entre Art et Science, ressentir et en même temps penser les choses sont des dons merveilleux donnés par ma synesthésie) et surtout apporte une vision plus juste de la Nature.
Pour mieux comprendre mon point de vue (que j’ai du mal à exprimer en écrivant ce texte), je vais utiliser une métaphore. Dans le film Matrix, lors du climax, Néo ressuscite avec le don de voir la matrice telle qu’elle est, liant sa structure physique et le code qui la compose. La structure du couloir dans lequel il se trouve est la même, mais il en perçoit en plus le code qui en est le fondement. Il voit les choses telles qu’elles sont réellement.
Finalement, grâce à ma théorie, on se rend compte qu’on peut percevoir plus que l’Univers. Je vous donne également un accès à la Nature. Lorsque par exemple je vois un caillou tomber, je vois plus que des éléments de l’Univers interagissant ensemble (vision qu’on avait tous avant), je visualise aussi l’information, la pensée de la Nature que cet événement est. Je juxtapose dans mon esprit la réalité tangible de l’Univers à ce qu’il code, les pensées de la Nature. Je vois plus que la structure, j’imagine aussi ce qu’elle code.
C’est quelque chose de difficile à expliquer. Je ne suis que moyennement satisfait par ce texte. Il y a donc de fortes chances que je continue à développer cette idée clé dans ma vision des choses, afin de réussir à vous faire partager mes sensations et idées.
Je développerais également l’idée dans d’autres textes que le lien le plus fort que l’Homme puisse avoir entre l’Univers et la Nature est la Science et en particulier les Mathématiques, qui pour moi sont le langage du codage de la Nature…

Ce texte a pour but de lever certaines autocritiques que je me fais. En effet, j'ai peur que beaucoup d'entre vous pensent que j'enfonce des portes ouvertes, que ma théorie de la Nature et de l'Univers n'énonce que des évidences. Si je suis persuadé du contraire, vivant au plus profond de moi les théories que je vous partage, j'ai beaucoup de mal à en verbaliser toutes les subtilités. Ce texte là échoue d'ailleurs. Je n'ai clairement pas le niveau intellectuel de vous partager tout ce que je pense et ressent. Si je continue d'essayer, espérant m'améliorer, je vous invite grandement à communiquer avec moi, à me poser vos questions. C'est dans le partage et l'échange que je pense être capable de vous faire découvrir ma vision de la Nature... 

mercredi 17 octobre 2018

Regrets

Bonjour.

Voici cette semaine encore un autre texte d'introspection. Il est donc anecdotique dans son contenu propre, mais comme expliqué la semaine dernière, essentielle d'un point de vue personnel et contextuel.

A la fin de ma licence, j’ai fait un choix sans aucune hésitation : je me suis dirigé vers le master MEEF, plutôt que dans le master Mathématiques Fondamentales sensé m’amener vers l’agrégation.
En effet, j’étais alors convaincu d’avoir atteint mes limites en termes de Mathématiques. Fatigué par une 3e année de licence difficile et éprouvante, je ne me sentais absolument pas capable de continuer dans un niveau encore plus élevé d’abstraction, ressentant le poids de mes lacunes, et de mes limites en termes de motivation, m’empêchant d’augmenter significativement mon temps de travail. Je suis trop distrait pour me concentrer et travailler efficacement. J’ai besoin de m’épanouir dans une vie artistique chronophage, ce qui m’a toujours empêché de pleinement m’investir dans mes études, et ainsi de réussir là où j’ai besoin de beaucoup travailler (comme l’a montré mon cuisant échec en classe préparatoire).
De plus, lors de cette année, j’ai été EAP, et j’ai donc pris énormément goût au métier de prof… J’ai donc choisi le master correspondant le plus à ce métier, voulant apprendre des méthodes pédagogiques et didactiques, et ainsi aller vers la voie la plus professionnalisante, et la plus rapide.
Cependant, cet été, ma famille m’a fait part de ses doutes quant à ma décision. En effet, pour eux, c’est un gâchis que ne pas tenter les études me permettant d’avoir le même métier avec des meilleurs conditions (meilleur salaire pour moins d’heures de travail). Si au début, j’ai été convaincu par ma décision, sachant que ma famille n’avait aucune idée de la réalité des choses contrairement à moi, elle a fini par me faire douter…
Ainsi, j’ai eu peur d’avoir fait une erreur, que je regretterais amèrement plus tard… Le livre « 17 équations qui ont changé le monde » n’a pas aidé, puisqu’il m’a passionné, me rendant le goût et la passion pour les Maths, même à un niveau élevé… Il m’a même permis de comprendre mieux certaines notions que j’avais du mal à maîtriser… De plus, mes résultats m’ont confirmé le déclic que j’avais eu entre le semestre 5 et 6, étant particulièrement fier de mes efforts payant en Géométrie Différentielle… Aurais-je fait le mauvais choix ? Etais-je capable d’aller plus loin ? Pouvais-je repousser mes limites ?
Finalement, la réponse à ces questions est venue avec une des principales sources de mon doute… Le système universitaire tel quel ne me correspond pas pour atteindre un niveau élevé en Maths. Cependant, je me suis rendu compte grâce au livre mentionné plus haut que la passion des Maths existe toujours en moi… Ne voulant pas finir dégoûté par la FAC, comme j’ai failli l’être cette année, je me suis rendu compte que j’ai pris la bonne décision. Je vais me professionnaliser le plus vite possible, afin d’entrer dans la vie active… Cependant, je ne vais pas abandonner l’agrégation, puisque je vais essayer lors de mes premières années de travail, de me mettre à niveau à mon rythme, avec des livres voir des cours particuliers. Dans le pire des cas, je continuerais de m’instruire juste pour le plaisir et pour la curiosité du monde qui nous entoure, et de son langage.
D’ailleurs, la première semaine que j’ai passé au sein de mon master MEEF m’a confirmé cela. Je me sens à l’aise niveau Mathématiques (c’est certes lâche mais plus agréable à vivre), et le nouveau défi mature et intellectuel consiste à maîtriser la pédagogie et la didactique, ce qui est également assez passionnant… Transmettre a toujours fait partie de moi, je me sens donc à ma place, avec en plus le confort de pouvoir m’épanouir dans ma vie artistique, ce qui reste le principal…
J’ai fait le bon choix !

Avec le recul, il est évident pour moi que j'ai fais le bon choix. Du moins dans les choix raisonnables que j'avais. Car si devenir professeur est quelque chose qui me convient, je sais que ma réelle place dans l'existence est autre: je suis un artiste, un batteur, qui devrais vivre de sa musique. Mais c'est une vie que la société ne m'a pas encore accordé, c'est pourquoi j'assure mes arrières, voyant mes rêves s'éloigner au fur et à mesure que je vieillis... 

mercredi 10 octobre 2018

Résignation

Bonjour.

Voici cette semaine un texte personnel, qui essai d'analyser mes choix de vie, ma conception du monde, afin de prendre du recul sur moi-même. C'est quelque chose qui me semble nécessaire, et qui m'a toujours semblé nécessaire. Probablement par paranoïa et par peur de moi-même, j'ai toujours eu ce besoin de me remettre en question, afin de continuellement m'améliorer. 
On observe ainsi une évolution dans mes réflexions philosophiques. Si je réfléchissais beaucoup sur le monde, de plus en plus de mes textes s'attardent désormais sur moi. C'est d'abord thérapeutique. Mais c'est aussi fondé philosophiquement il me semble: pour découvrir la vérité, il faut en explorer les deux aspects: le monde, l'extérieur, tout ce qui existe, mais aussi soit-même, l'intérieur... Finalement, on est le prisme du monde qui nous entoure. On ne peut observer le monde sans y exister, sans y vivre. Notre être est essentiel à la perception. 
Ainsi, il me semble nécessaire de se connaitre afin de mieux comprendre le monde, et ainsi accéder à la vérité, qui comme je la conçois, est formée de liens et de correspondances (idée récurrente de mon oeuvre): la vérité est objective et subjective. Elle s'atteint par un être. Elle s'analyse, mais aussi ce ressent. Ainsi, elle a une valeur sensible qui est très subjective. La connaissance ne s'arrête pas qu'à l'externe. On fait aussi partie de la réalité, il faut donc se connaître soit pour prétendre connaître le monde.
Mais je m'égare. Cette introduction mérite en soit un développement que j'initierais quand j'aurais le temps et l'énergie (chose que je n'ai malheureusement pas au moment où j'écris ces lignes). En attendant, voici déjà l'introspection que je vous propose cette semaine. 

Depuis ma sortie du lycée, je suis entré, à travers mes études supérieures, dans l’humanité. Plus je vieillis, et plus je suis confronté aux responsabilités et aux réalités de la vie dans la société humaine. A mesure que le temps passe, le monde me semble de plus en plus sombre, et la vie me parait de plus en plus difficile… J’atteins mes limites intellectuelles, je n’ai pas le temps de m’épanouir dans l’art et la philosophie comme je le voudrais. J’ai même de plus en plus expérimenté ma folie et mes démons, qui ont surgit sous des formes aussi intenses qu’effrayantes…
J’ai quand même eu quelques moments de bonheur. J’arrive à rire facilement, et à profiter de la vie. Mais ma nature de stress et d’angoisse m’empêche d’être heureux sur de longues périodes, voir même de me sentir parfaitement bien ponctuellement. Sans connaitre la dépression, je n’ai pas vécu pleinement heureux depuis le lycée…
Le pire dans cet état des lieux, c’est que je l’ai accepté. Depuis je ne sais plus quand, j’ai accepté mon malheur et mon état sombre. Malheureux dans l’humanité, j’ai pris cela pour une fatalité, et j’ai donc renoncé au bonheur. Je me suis focalisé sur ma survit, cherchant donc à survivre le plus longtemps possible, essayant d’être le moins mal possible, mais acceptant le fait de toujours l’être un peu… Je me suis résigné…
Comme souvent lorsque je vais mal, je lis la lettre que je m’étais écrite en 2013, la lettre que je m’adressais à moi-même… Cette lettre contient l’essence de ce que je suis, et plus que tout, contient ce que je voulais être…
Alors que je traversais un creux, c’est-à-dire une période plus sombre et donc plus malheureuse, j’ai relu cette lettre. Cette lecture m’a fait beaucoup de bien ! Je m’étais déjà dit, lors du bilan de mon acceptation du malheur, que je ne comprenais pas comment j’avais renoncé au bonheur. Je m’étais promis d’essayer de reprendre cette quête, sans succès. J’avais accepté mon destin. Cependant, la lecture récente de cette lettre n’a pas eu le même effet. Comme un électrochoc, elle m’a frappé, me faisant comprendre que je devais retrouver mes objectifs de vie. Elle m’a redonné espoir, et grâce à elle, je me relève pour me battre à nouveau. Je retrouve le chemin duquel je m’étais égaré. Le combat va être dur, mais je me sens déjà mieux rien qu’à essayer. J’ai même été ponctuellement heureux, ce qui ne m’étais pas arrivé depuis des années ! Le chemin jusqu’au bonheur est long, mais je compte bien l’arpenter… Et j’espère ne pas m’y égarer à nouveau.
La lettre que j’ai écrite sert à cela. Elle est finalement très puissante. C’est le noyau heuristique de mon être profond… Grâce à elle, j’ai renoncé à ma résignation.

Avec le recul, je dois bien avouer que je n'ai que partiellement réussi l'objectif que je me fixe dans ce texte. Si je n'ai plus renoncé au bonheur, que je ne me complais pas dans la souffrance, je dois bien avouer qu'il est lointain pour moi, qu'il n'est pas un but immédiat. Je suis plutôt dans un esprit de survit, que dans une réelle perspective d'accomplissement.
Quant aux détails de mes changements psychologiques depuis ce texte, ils seront abordés dans des prochaines publications... 


samedi 6 octobre 2018

La persistance de l'âme

Bonjour.

Je m'excuse pour le retard de cette publication. Je viens d'entrer dans une phase de ma vie où le temps et l'énergie me manquent. je n'ai donc pas suffisament anticipé le rythme de publication de ce blog. Je vais essayer de ne plus faire cette erreur, même si je ne peux rien promettre.

Voici donc le texte de la semaine. Il m'est difficile de le relire et de l'analyser, car il est lié à l'un des événements les plus tristes de ma vie... 

Cela fait maintenant plus d’un an que je n’ai pas écrit de philosophie, que je n’ai pas essayé d’avancer mes thèses et idées, d’aller plus loin dans la réflexion, depuis ma synthèse sur la Nature. Ce n’est pas par non réflexion, car je pense et réfléchie constamment. Cependant, je n’ai pas trouvé d’avancement particulièrement important par rapport à ma thèse de la Nature et de l’Univers. Cette vision du monde est celle que j’ai tout les jours. Je la vis quotidiennement. Ainsi, je ne l’ai pas approfondi, mais je l’ai appliqué à toutes mes réflexions communes sur le monde. Chaque chose que je vis peut s’expliquer par cette théorie, donc je n’ai pas ressenti le besoin, et je n’ai de toute façon pas eu le temps, de l’approfondir.
Mais cette semaine, un événement majeur dans ma vie m’a redonné un élan de réflexion important, ce qui a engendré le besoin d’écrire ce texte. En effet, j’ai perdu ma chienne Bamba, qu’on a du faire piquer ma mère et moi. Elle avait plus de 14 ans, ce qui fait qu’elle a pratiquement traversé toute ma vie. Je l’aime énormément, et abréger ses souffrances a été, et reste, une épreuve terriblement douloureuse. Il faut dire que le lien que j’ai avec mes animaux est très fort... Aussi fort qu’un lien fraternel, quoique cette comparaison ne fonctionne pas vu que ce lien n’a pas la même nature... C’est un lien puissant et privilégié, qui me fait me sentir être ce que je suis, animal, avec une compréhension et acceptation innées de mes compagnons grâce à mon instinct, proche du leur. Ainsi, cette perte m’a fait réfléchir sur une notion nouvelle que je n’ai pas encore abordée, l’Âme.
En effet, après avoir définit l’Univers et la Nature, comme le cerveau et la pensée, je vais maintenant vous donner ma première définition de l’Âme liée à ces deux éléments. Pour moi, l’Âme d’une personne, d’un animal, d’une plante voir de n’importe quel objet inerte est le sens sensible qu’on donne aux choses de l’Univers et de la Nature. C’est un élément de ces deux choses, un sous-ensemble de matière de l’Univers et donc de pensée de la Nature. Mais encore plus que cela, c’est un lien. En effet, l’Âme pour les humains est la projection d’une autre partie de l’Univers dans leur esprit. Ainsi, par exemple, l’Âme de Bamba pour moi est un regroupement de matière et d’énergie dans mon cerveau qui code les pensées que j’ai envers elle, les souvenirs que j’ai d’elle, et tout le reste. D’après cette définition, tout peut avoir une âme, même les pierres si on leur donne une valeur sensible et sentimentale. Finalement, de part le souvenir, tout a une âme pour l’Homme, car tout ce que l’Homme a vu peut potentiellement se retrouver figé dans sa mémoire. Je ne parle ici que de l’Âme pour l’Homme, car c’est l’Âme que j’expérimente, mais il est fort possible que les animaux, les plantes, les pierres et le reste aient aussi une notion d’Âme. D’après ma définition de souvenirs et de projections, finalement, une empreinte de pouce sur une pierre pourrait donner à celle-ci la « conscience » de l’âme de l’homme qui l’a touché.
Il s’avère qu’en y réfléchissant, l’Âme est un sous-ensemble de l’Univers et de la Nature, mais elle est également bien plus que cela. En effet, c’est une projection et un lien. Elle est un autre niveau d’existence. C’est la projection d’un groupe de matière de l’Univers (donc codant une pensée de la Nature) sur un autre. Si l’Univers est le cerveau, la Nature la pensée, alors l’Âme est le souvenir.
Ainsi, avec cette définition, il est facile de voir que l’âme des morts qui vivent dans notre mémoire vit encore. Tant qu’une partie de l’Univers codera le souvenir d’un être n’existant plus, il continuera d’avoir une âme, et donc finalement d’exister, sous une autre forme. Par exemple, Bamba continue de vivre dans ma mémoire, et celle de mes proches. Son âme continue donc à vivre, et vivra jusqu’à ce que tous ceux qui l’ont connu meurent, ou du moins que tout les souvenirs d’elle disparaissent. Et même encore, si les photos d’elle ne sont pas détruites, ces empreintes physiques continueront à faire vivre son âme. Il est même possible que si j’écris une chanson sur elle, elle puisse vivre pour toujours... L’âme de Bamba est donc immortelle, et cela me plait beaucoup, car j’ai envie qu’elle le soit.

Voilà donc une nouvelle étape dans l’explicitement de ma vision du monde. Il s’agit d’un texte intime, mais parlant je trouve. Je suis sûr que vous le comprendrez grâce à votre sensibilité, qui n’est pas incompatible avec la réflexion quand ils construisent des pensées conjointement.

Ce texte, relativement récent, ne nécessite pas pour moi d'analyse profonde. En effet, il explicite de manière satisfaisante la pensée définissant cette nouvelle notion dans mon oeuvre de l'âme. De plus, il s'occupe déjà du travail qui incombe à ce blog: donner le contexte et l'origine de mes idées. Ainsi, il est satisfaisant en soit, et ne requiert pas d'ajout. 

Si je l'ai écrit avec beaucoup de peine, le recul me permet de me détacher de cette souffrance, et de profiter des nouvelles idées qu'il apporte. 

A la semaine prochaine...