mercredi 30 janvier 2019

Sensibilité à l'art

Bonjour.

Voici cette semaine un texte introspectif sur l'évolution de ma sensibilité aux arts picturaux, en particulier à la peinture "classique".

Pendant l’été 2018, j’ai pris conscience d’une nouvelle sensibilité. En effet, dans un musée de l’art à Cordoue, j’ai pris pleinement conscience de ma sensibilité à l’art pictural (peinture et sculpture).
En effet, je me sens depuis toujours assez réfractaire, hermétique à ces arts classiques. J’insiste sur l’aspect classique de cet hermétisme : le pouvoir de l’image a toujours agit sur moi, que ce soit par les films ou les images modernes (affiches de film, jaquettes de cd ou de jeux vidéos, etc). Ainsi, je savais être sensible à l’image, et je savais rêver à partir d’un art graphique. Mais la peinture et la sculpture, des arts plus anciens liés aux musées, m’ont toujours laissé neutre. Si j’ai su en reconnaître les qualités symboliques et techniques, aucune œuvre de ces arts ne m’avait touché, ne m’avait bouleversé, ne m’avait pris aux tripes. Même les classiques (la Joconde, le radeau de la méduse) ne m’ont pas touché au-delà de leur portée historique.
Je me suis souvent interrogé sur cette hermétisme, moi qui suis extrêmement sensible à d’autres arts : la musique, le cinéma, et les arts picturaux modernes : photographie et dessins graphiques modernes tels qu’évoqués dans le paragraphe précédent. J’en avais conclu que j’étais réceptif aux arts modernes, plus proches de ma génération. C’est d’ailleurs quelque chose de commun avec la littérature : je n’accroche pas à la littérature classique et aux grands auteurs, préférant et rêvant avec les œuvres du monde moderne, datant au maximum du début du 20e siècle.
Mais il y a peu, cet état des fait a changé. Déjà en 2015, un tableau du Louvre représentant Lucifer et l’enfer m’a touché. Je me suis alors dit qu’il s’agissait d’une exception due à un sujet proche d’univers que j’affectionne (aimant le Heavy Metal et toutes les mythologies qui y sont liées). Mais il y a à peine plus d’un mois, à Cordoue, dans ce fameux musée, je me suis complètement ouvert à la peinture et à la sculpture. Sans que je le décide, des œuvres m’ont réellement touché et fasciné (certaines précises, loin d’en être la majorité). Des œuvres très différentes m’ont ému : peinture religieuse, nature morte, art moderne et abstrait, sculpture antique… J’ai l’impression de m’être ouvert à ces arts, de gagner une sensibilité forte, équivalente à mes autres sensibilités artistiques.
Si je suis réellement ravi de cela, je ne vais pas essayer d’expliquer ce phénomène. J’en ai quelques pistes (registre du fantastique, réalisme proche de la photographie, maturité intellectuelle et artistique, analyse de mes sensibilités, etc), mais je préfère profiter de cette ouverture en la vivant et en en profitant plutôt qu’en l’analysant.
Ainsi, je voulais juste décrire cette évolution. Est-elle éphémère ou permanente ? D’où vient-elle ? Ces question n’ont pour l’instant pas d’importance pour moi. On y répondra éventuellement plus tard. Pour l’instant, je vais profiter de cette sensibilité nouvelle aux arts classiques des musées.

Je n'ai rien à ajouter à ce texte qui me semble complet... A la semaine prochaine!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire