Bonjour.
Voici cette semaine un texte introspectif sur l'évolution de ma sensibilité aux arts picturaux, en particulier à la peinture "classique".
Pendant
l’été 2018, j’ai pris conscience d’une nouvelle sensibilité.
En effet, dans un musée de l’art à Cordoue, j’ai pris
pleinement conscience de ma sensibilité à l’art pictural
(peinture et sculpture).
En
effet, je me sens depuis toujours assez réfractaire, hermétique à
ces arts classiques. J’insiste sur l’aspect classique de cet
hermétisme : le pouvoir de l’image a toujours agit sur moi,
que ce soit par les films ou les images modernes (affiches de film,
jaquettes de cd ou de jeux vidéos, etc). Ainsi, je savais être
sensible à l’image, et je savais rêver à partir d’un art
graphique. Mais la peinture et la sculpture, des arts plus anciens
liés aux musées, m’ont toujours laissé neutre. Si j’ai su en
reconnaître les qualités symboliques et techniques, aucune œuvre
de ces arts ne m’avait touché, ne m’avait bouleversé, ne m’avait pris aux tripes.
Même les classiques (la Joconde, le radeau de la méduse) ne m’ont
pas touché au-delà de leur portée historique.
Je
me suis souvent interrogé sur cette hermétisme, moi qui suis extrêmement sensible à d’autres arts : la musique, le
cinéma, et les arts picturaux modernes : photographie et
dessins graphiques modernes tels qu’évoqués dans le paragraphe
précédent. J’en avais conclu que j’étais réceptif aux arts
modernes, plus proches de ma génération. C’est d’ailleurs
quelque chose de commun avec la littérature : je n’accroche
pas à la littérature classique et aux grands auteurs, préférant
et rêvant avec les œuvres du monde moderne, datant au maximum du
début du 20e siècle.
Mais
il y a peu, cet état des fait a changé. Déjà en 2015, un tableau
du Louvre représentant Lucifer et l’enfer m’a touché. Je me
suis alors dit qu’il s’agissait d’une exception due à un sujet
proche d’univers que j’affectionne (aimant le Heavy Metal et
toutes les mythologies qui y sont liées). Mais il y a à peine plus
d’un mois, à Cordoue, dans ce fameux musée, je me suis
complètement ouvert à la peinture et à la sculpture. Sans que je
le décide, des œuvres m’ont réellement touché et fasciné
(certaines précises, loin d’en être la majorité). Des œuvres
très différentes m’ont ému : peinture religieuse, nature
morte, art moderne et abstrait, sculpture antique… J’ai
l’impression de m’être ouvert à ces arts, de gagner une
sensibilité forte, équivalente à mes autres sensibilités
artistiques.
Si
je suis réellement ravi de cela, je ne vais pas essayer d’expliquer
ce phénomène. J’en ai quelques pistes (registre du fantastique,
réalisme proche de la photographie, maturité intellectuelle et
artistique, analyse de mes sensibilités, etc), mais je préfère
profiter de cette ouverture en la vivant et en en profitant plutôt
qu’en l’analysant.
Ainsi,
je voulais juste décrire cette évolution. Est-elle éphémère ou
permanente ? D’où vient-elle ? Ces question n’ont pour
l’instant pas d’importance pour moi. On y répondra
éventuellement plus tard. Pour l’instant, je vais profiter de
cette sensibilité nouvelle aux arts classiques des musées.
Je n'ai rien à ajouter à ce texte qui me semble complet... A la semaine prochaine!
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