mercredi 27 février 2019

Finalité artistique

Bonjour.

Voici cette semaine une introspection essentielle puisqu'elle s'interroge sur ma vision artistique des choses... La scène étant pour moi l'aspect le plus important de ma vie, la réflexion menée dans ce texte fut essentielle, afin de ne pas perdre certains aspects de ma raison de vivre!

La scène a toujours été extrêmement importante pour moi. Comme je l’ai très souvent écrit (modulo un vocabulaire plus exacte afin de ne pas entrer en contradiction avec ma théorie de l’Univers et de la Nature, que je n’emploie pas ici), il s’agit de ma place dans l’Univers et de mon rôle dans la Nature. Je suis né artiste, et jouer sur scène est donc ma raison ultime de vivre.
Cette vérité, si je l’ai toujours vécue, m’a été intimement confirmée lors du fameux concert de 2012 des Animalsss, qui est la singularité de ma vie artistique et philosophique, comme je l’ai déjà écrit. Ainsi, depuis ce jour, cette vérité a pris une place de premier plan dans ma vie et dans mes objectifs de vie. C’est devenu ma raison de vivre, et mon but ultime. Le plaisir que je ressens sur scène est le plus intense que je puisse ressentir, je suis fais pour ça. Tel est mon rôle, tel est la finalité de ma vie.
Ainsi, la scène est devenue pour moi le moyen de m’épanouir, d’être heureux, de ressentir le plus intense plaisir que je puisse ressentir. Cette idée a occulté toutes les autres conceptions que j’avais de la scène, et est devenue prédominante. Cependant, un concert récent a remis en perspective cette idée.
Il s’agit du concert que j’ai donné avec mon groupe actuel, les Därk Vipers, le 13/10/2018. Lors de ce concert, je n’ai pris aucun plaisir. En effet, trop préoccupé par mes responsabilités nouvelles (dues au nouveau métier que j’exerce, professeur), je n’ai pas réussi à me lâcher, à entrer dans la peau de mon alter-ego artistique, Eddie Snake. Comme si l’artiste que je suis était inexistant, ne subsistant que l’être humain qui lui sert d’hôte. D’autres éléments viennent ajouter des causes à cet état, comme du matériel de mauvaise qualité, et un contexte de compétition. Mais la conséquence est là : je n’ai ressenti aucun plaisir sur scène (si ce n’est ponctuellement), restant enfermé dans ma personnalité sociale et professionnelle. Cela a entraîné un cercle vicieux puisque je m’en suis voulu, déçu de ne pas avoir réussi à être qui je suis réellement, Eddie Snake, comme si mon investissement social et professionnel l’avait fait disparaître. Heureusement, des événements postérieurs (comme une répétition intense avec mon groupe, qui m’a redonné un plaisir artistique fort, ou encore une créativité jaillissante) m’ont rassuré, me montrant qu’Eddie Snake est toujours là et que malgré les concessions que je suis obligé de faire, malgré mon très profond investissement professionnel, il ne mourra jamais. Mais je m’éloigne du sujet.
Ce live a donc remis en cause le but ultime de la scène pour moi : la prise de plaisir. Il faut dire que depuis le fameux concert des Animalsss, si je ressens toujours du plaisir sur scène et que je ne remets pas en cause ma raison de vivre, le plaisir que je ressens me paraît bien moins intense. Peut-être est-ce parque mon esprit analyse trop les choses, les pense au lieu de les ressentir. Peut-être également est-ce le principe très connu de l’addiction: le premier shoot est le plus intense, et les suivant auront une intensité toujours décroissante, amenant à une insatiable envie de toujours plus. Mais je n’ai pas envie de croire en cette dernière hypothèse, déjà par son cynisme, et ensuite car je me souviens avoir ressenti un plaisir précurseur moindre avant le concert des Animalsss. Je ne peux réfuter cette hypothèse, qui me semble la meilleure, mais je préfère continuer à en chercher d’autres qui pourraient l’invalider. Comme par exemple les conditions plus ou moins confortable du live, la cohésion de groupe, mon état psychologique et émotionnel du moment, etc.
Cependant, ce concert des Därk Vipers a fait plus que bousculer l’idée que la seule finalité de la scène est pour moi la prise de plaisir. En effet, la quasi-totalité des retours que j’ai du public sont bons. Si j’ai l’impression d’avoir donné une prestation minable, les spectateurs eux ont passé un excellent moment, se sont amusés et divertis, et ont trouvé le concert très bon. J’ai alors été frappé d’une révélation : le vrai rôle de l’artiste, le vrai rôle d’un groupe de musique, est de divertir le public, de lui faire passer un bon moment, de lui faire plaisir. C’est une vérité absolue que j’avais perdu de vu. Enfant, c’était ma définition de la scène. Pour moi, un concert était avant tout un échange. L’artiste se donnait au public, qui lui rendait cet amour en l’acclamant. C’était ma conception de l’artiste tel que je l’étais, ou du moins que je voulais le devenir. Le secret de la scène était l’échange, un échange d’amour, de respect, d’admiration, d’énergie… Le public admire l’artiste autant que celui-ci l’admire. L’un n’est rien sans l’autre… Cette idée fondamentale, qui était ma conception profonde de l’artiste lorsque j’étais plus jeune, a été reléguée au second plan lorsque je me suis focalisé sur mon plaisir propre, après ce fameux concert de Animalsss… Obnubilé par des considérations égoïstes, par un épanouissement personnel, j’ai oublié le sens profond de la scène, et de la finalité du but de l’artiste. Le plaisir de la scène vient dans l’échange.
Ainsi, je ne renonce pas à ma quête du plaisir scénique, qui reste pour moi mon ultime raison de vivre. Mais je l’adapte à la vérité retrouvée de l’échange. Désormais, ce plaisir personnel que je recherche n’est plus le but ultime de la scène. Désormais, l’ultime but d’un concert est pour moi le plaisir du public, et l’échange, la communion avec lui. Et c’est uniquement comme ça que je pourrais ressentir ce qui me fais vivre : en m’ouvrant au public, en lui donnant tout, et non en l’occultant pour ne me focaliser que sur moi.
C’est une évidence qui est étayée par d’autres éléments : des moments de profond plaisir artistique viennent de la cohésion de groupe… C’est d’ailleurs lors de ces moments que j’ai énormément de plaisir, lorsque mes compagnons de scène et moi nous comprenons et jouons sans se parler, comme si on était reliés par un lien mystique… C’est quelque chose d’intime difficilement descriptible, mais qui est d’une intensité incroyable. Et c’est ce genre de lien que je dois retrouver avec le public…
Bien sûr, cette démarche vise à rétablir mon plaisir scénique, mon ultime raison de vivre. Mais plus encore, cette démarche rétabli mon intégrité artistique, me remettant dans le droit chemin : désormais, je suis au second plan, et mon but ultime en concert sera de satisfaire le public. Tel est le rôle final de l’artiste, rôle que j’avais perdu de vue, mais auquel j’ai toujours cru.
Ce rôle semble en contradiction avec certaines idées que j’ai approfondi quant à la condition d’artiste qui est la mienne. En effet, j’ai construit une conception de l’artiste hors de l’humanité, trop différent d’elle pour en être épanoui. Je crois toujours en cela. Cependant, je pense que le texte que je viens d’écrire précise au contraire cette conception de l’artiste torturé. Un artiste reste un être exceptionnel, une anomalie dans l’humanité par sa vision des choses différentes. Les humains ne pourront jamais comprendre les artistes. Mais ils peuvent les admirer. Plus encore, l’artiste, s’il ne peut être compris, peut au moins partager son art. Ainsi, il créé un lien avec l’humanité, qui lui permet de s’épanouir malgré sa différence. Il ne partage pas d’autres liens sociaux classiques, mais peut profiter d’autres liens.
Cette précision de l’artiste tel que je pense être est un bouleversement incroyable. J’ai renoncé aux humains, et au bonheur, me croyant condamné à vie à l’isolement… Mais je viens de retrouver un salut possible ! La scène est le vecteur de partage qui en plus de me donner mon rôle dans l’existence, me donne un rôle épanouissant dans l’humanité !
C’est une vraie révélation que je vis en écrivant ces lignes. J’ai l’impression que ma conception du monde change, gagnant un optimisme que je n’avais pas ressenti depuis longtemps ! J’avais écris vouloir me battre contre mon renoncement au bonheur… Je pense enfin avoir réellement gagné cette bataille ! Au plus profond de moi, ma vision des choses a changé… J’ai retrouvé un sens profond à ma vie, que j’avais plus jeune, mais que j’avais oublié…
J’espère que le prochain concert avec mon groupe confirmera toute cette réflexion !

Mise à jour : ce fameux prochain concert a plus que confirmé cette réflexion. En effet, j’ai réussi à me lâcher, à être Eddie Snake, et j’ai pris énormément de plaisir… Ce concert a également fait émerger une idée chez moi : le plaisir sur scène est lié à l’ensemble de communion qui a lieu. Le premier ensemble est bien sûr la cohésion entre le musicien et l’instrument, la batterie pour moi, qui est essentiel et que je n’avais pas lors du fameux concert évoqué dans ce texte (jouant sur une batterie qui n’est pas la mienne), d’où mon manque de plaisir probablement. Le deuxième ensemble, plus grand, est la cohésion du groupe, lorsque les membres jouent et se comprennent, font corps, sans se parler… Enfin, le troisième ensemble, plus grand, est la cohésion avec le public. Si les autres ensembles sont essentiels et sont vecteurs de plaisir, ce dernier permet d’atteindre un plaisir transcendantal. Et j’ai eu la chance de ressentir ce lien lors du concert des Därk Vipers du 10/11/2018, avec un public investi et participatif… J’ai donc retrouvé un plaisir sincère et fort, et j’ai pu être moi-même, Eddie Snake, ce qui a été aidé je pense par la réflexion menée en amont dans ce texte.
Ce texte me semble suffisamment précis pour ne pas avoir à le développer. Je rajouterais cependant quelques éléments. Le premier est le fait que plusieurs concerts ayant suivis son écriture ont confirmé ses hypothèses. Le deuxième est le fait que cependant, pris dans une vie compliquée, la révélation que je décris est atténuée, mes conceptions plus négatives refaisant surface aisément. Bien sûr, je travaille à rétablir la conception évoquée dans ce texte afin qu'elle devienne centrale. Mais pris dans de mauvaises habitudes, il est facile d'oublié cette conception rétablie, cette révélation, retournant à une vision ancienne plus négative du monde et des choses, catalysée par une vie humaine anxiogène. Enfin, le dernier élément de précision est une rapide analyse de ma déconnexion avec le public. Une conception que je n'avais pas enfant explique cela: ma haine des humains. En effet, une rupture avec ma pensée d'enfant est la prise de conscience que je n'étais pas humain, allant de pair avec mon dégoût pour cette espèce. Si je me sentais différent, il me semble que j'étais plus optimiste, pensant alors être intégré à cette espèce que je ne concevait probablement pas aussi mauvaise (j'avoue avoir du mal à m'en souvenir : aussi loin que je me souvienne, l'humain n'est pas uniformément positif - projette-je des conceptions actuelles ou avais-je déjà conscience de la complexité des humains qui implique que certains fassent le mal ?). Il est donc normal qu'en me déconnectant de l'espèce humaine, je me sois déconnecté du public dans ma conception de la scène... D'où la difficulté actuelle de me reconnecter avec lui, alors que c'est essentiel. 


mercredi 20 février 2019

Le paradoxe de l'autorité

Bonjour.

Voici un texte qui porte une réflexion essentielle à ma nouvelle condition de professeur dans le secondaire, et qui cherche des pistes de réponses à ma plus grande difficulté en ce début de carrière: l'autorité.

Depuis deux mois, je suis enseignant de mathématiques en lycée, en tant que fonctionnaire stagiaire. Je dois dire que cette expérience particulière est très intense, et soulève en moi de nombreuses questions. Une en particulier me semble intéressante à développer. En effet, l’aspect le plus difficile de ce travail est pour moi la gestion de classe. Ainsi, cette difficulté auquel je fais fasse me fait me questionner sur l’autorité, à travers en particulier le prisme de mes convictions et théories philosophiques.
La liberté a toujours été une chose très importante pour moi. Elle a été fondamentale dans le début de mes écrits philosophiques. J’ai beaucoup écrit sur elle, car elle était pour moi le but de la vie et de l’existence (ou du moins le moyen d’atteindre un tel but, qui est plutôt le plaisir et le bonheur). Au fur et à mesure, je me suis intéressé à d’autres questions, en particulier à la Nature et à l’Univers, afin de comprendre la réalité et atteindre la vérité. J’ai donc mis de côté la question de la liberté et du but de l’existence. Ainsi, ces notions me semblent datées, et si je ne renie pas mes anciennes convictions, je pense qu’elles méritent d’être grandement actualisées et nuancées (en particulier, le but de l’existence semblerait plutôt être l’existence même, comme je l’énonce dans ma théorie de l’Univers et de la Nature ; le plaisir et le bonheur étant donc plutôt le but de l’existence humaine, comme des conditions à l’épanouissement). Je vais faire un premier pas en ce sens dans ce texte.
Pour moi, le bonheur et le plaisir s’atteignent grâce à une liberté la plus large possible. Ainsi, l’autorité est pour moi une contrainte à la liberté, et donc une entrave au bonheur. J’ai donc beaucoup de mal philosophiquement à devoir faire preuve d’autorité auprès de mes élèves. Je vis une réelle dissonance entre mes convictions philosophiques et la réalité terre à terre du métier que j’exerce. Je vis un réel paradoxe qui me prend aux tripes, et qui me fait me remettre en question.
Ce n’est pas la première fois cependant que je vis ce paradoxe. En particulier, je me rappelle de la plus intense expérience que j’ai eu avec celui-ci. Je le ressentais énormément lorsque je promenais la chienne à ma voisine. J’étais alors adolescent, et je devais sortir cette jeune husky pleine d’énergie. J’avais le plus de mal au monde à me faire obéir par elle, ce qui m’obligea à ne jamais la détacher de sa laisse… C’était pour moi un déchirement émotionnel, car au plus profond de moi, la liberté des êtres a toujours été une de mes convictions. J’entrais donc en conflit avec mes croyances. Je devais dompter cet être innocent qui avait juste soif de liberté, juste envie de courir et d’explorer… Ce fût une grande difficulté pour moi de devoir agir comme je le devais, en tant qu’humain, et donc de respecter mon rôle : restreindre les libertés de cet être.
Retrouvant une situation similaire, une posture d’autorité m’obligeant à restreindre les libertés d’autres êtres, je me dois de lever ce paradoxe par écrit, afin de m’épanouir dans mon métier, bannissant à jamais cette dissonance de mon esprit.
Je vais pour cela formaliser certains raisonnements que j’avais eu à l’époque, et qui sont aujourd’hui complétés par mes précédents écrits. L’idée majeure qui permet de lever ce paradoxe est l’existence des différents niveaux de philosophie, d’appréhension de la réalité. On peut vivre avec des convictions philosophiques contradictoires si ces convictions existent dans des niveaux de vérité différents. Ici, ma conviction profonde est la liberté. C’est un idéal utopique qui est pour moi la réalité et la vérité de notre univers, de l’existence. Cependant, à un niveau de pensée bien plus bas, bien plus pragmatique, bien plus proche de l’existence quotidienne au sein de l’humanité, l’autorité est nécessaire pour survivre. Vivre en société implique de nombreuses restrictions de liberté, qu’elles soient fondées ou non. Ainsi, pour vivre dans notre monde, dans notre société humaine, les élèves doivent se restreindre aux règles de l’École, pour apprendre, se développer, et s’épanouir. Les animaux doivent écouter leur maître (en espérant sa bienveillance) pour survivre. C’est une triste réalité, mais dans la sous-réalité de notre planète régie par l’humanité, la liberté n’est pas une valeur fondamentale de l’existence, et doit être restreinte au nom de la survie, de l’existence même.
C’est d’ailleurs ce que j’expérimente au quotidien. Mes libertés sont grandement restreintes par la société humaine. Je pourrais me battre pour essayer de les étendre, mais je me trouve au contraire bien plus libre en suivant les règles de la société, me permettant de m’épanouir au sein d’elle, développant mon esprit sans contrainte. Plus je respecte les règles, plus je suis discret, et donc plus je suis libre… Je donne l’impression d’être dans le moule, afin d’être tranquille d’y développer mes différences.
J’espère que cette réflexion, ou du moins la captation de ces idées que j’ai depuis longtemps, me permettra de mieux supporter la position d’autorité qui m’est due par mon métier. Je ne renie pas mes convictions, je reste convaincu que la liberté est nécessaire au bonheur. Mais dans notre société, l’épanouissement passe par la restriction de libertés, par une uniformisation nécessaire. Il faut suivre les règles pour pouvoir les tordre et aller au delà, il ne faut pas les briser.
Dans tous les cas, je ne peux vivre selon mes convictions philosophiques profondes. Si j’appréhende le monde avec un niveau de pensée commun et pragmatique du quotidien, ma position d’autorité fait parfaitement sens, et est nécessaire. J’espère que cette idée est suffisante pour dissiper la dissonance que j’ai ressenti. Je suis devenu une figure d’autorité, et je dois pleinement accepter ce rôle pour le mener à bien, aussi difficile cela soit-il.

Avec deux mois de recul supplémentaires, je dois avouer que cette dissonance me fait toujours souffrir. Je travaille à l’atténuer, à pleinement embrasser mon rôle d'autorité. Si je m'améliore du point de vue des exigences institutionnelles, le combat n'est pas encore gagné, ne serait-ce qu'intimement. Je pense désormais que cette dissonance ne pourrait jamais disparaître... J'espère seulement qu'elle ne m’empêchera pas de réussir et de prendre pleinement mon rôle dans la société. Je vais devoir me battre, progresser, afin de pouvoir supporter et mener à bout la tâche humaine qui m'est assigné. 

mercredi 13 février 2019

Double statut de l'information

Bonjour.

Voici un texte dont le but était d'expliquer et d'expliciter une conception de l'information liée à ma grande théorie de l'Univers et de la Nature. Comme vous allez le découvrir, cette démarche a mené à une toute autre chose: une découverte d'un autre aspect de cette théorie, la complétant d'une idée, d'une conception nouvelle.

Dans ma grande théorie de la Nature et de l’Univers, qui est ma plus grande fierté philosophique, je décris l’information comme une pensée de la Nature, codée par des éléments de l’Univers. Par exemple, un éclair est composé d’éléments de l’Univers (l’énergie, la matière), et code une pensée dans la Nature. Cette pensée peut être l’ensemble des informations (position spatio-temporelle, intensité, etc) des éléments de l’Univers en jeux, mais peux également être autre chose. En effet, lorsqu’on pense, on ressent les réactions physico-chimiques de notre cerveau comme une pensée, et pas uniquement comme un ensemble d’informations liées à la physique de ce qu’il se passe (positions spatio-temporelles des réactions en jeux, particules et forces en jeux, etc). On est donc confronté à un double statut de l’information. Afin d’être clair, j’utilise le mot pensée dans son sens commun. Par exemple, aimer le chocolat est une pensée. Cette pensée est codée par des réactions physico-chimiques de l’Univers. Mais une pensée est aussi par nature une information. Or, pour cette même pensée, il existe un autre degré d’information : l’ensemble des caractéristiques des réactions physico-chimiques codant la pensée. Ainsi, il semblerait qu’une pensée soit un ensemble d’informations qu’on ressent non-formellement, avec un autre sens. On ne perçoit pas notre pensée comme l’ensemble des informations factuelles des réactions physico-chimiques qu’elle code, mais ce n’est pas pour autant que ce n’est pas la même chose. Ce double statut de l’information peut donner deux niveaux d’existence à la Nature : celui que j’ai décris comme ensemble des pensées codées par des éléments de l’Univers, mais aussi l’ensemble des informations factuelles des éléments de l’Univers. Ce deuxième niveau de la Nature est l’intermédiaire entre l’Univers et la Nature telle que je l’ai précédemment décrite. Des éléments tangibles de l’Univers, ont en tire un ensemble d’informations, qui représente une pensée de la Nature. Je ne sais pas comment nommer ce niveau d’existence intermédiaire : Réalité ? Matrice ? L’Information ? Le Factuel ? Est-ce même nécessaire de le nommer ? Dans la suite, je vais l’évoquer par ce qu’il est : un niveau d’existence intermédiaire.
En tous cas, l’exhibition de ce niveau d’existence n’était pas le but visé par ce texte lorsque j’ai entrepris de l’écrire ! Mon but était plutôt de m’interroger sur la symbolique, tremplin entre l’Univers et la Nature (ou du moins l’Univers et ce nouveau pan de l’existence que je viens de découvrir). Si je reconnais le bon énorme dans le développement de ma théorie qu’est la conceptualisation de ce niveau d’existence, je vais malgré tout expliciter mon propos initial.
Pour illustrer mon propos, je vais parler en particulier d’une symbolique que je maîtrise (ou du moins dont j’ai des notions solides vu que j’ai étudié cette matière au niveau universitaire) : les Mathématiques. En effet, que représente un symbole mathématique ? Dans toutes ses formes d’existences (ensemble de matière pouvant être un son, une image, etc), ce symbole n’est qu’un ensemble d’éléments de l’Univers. Comme tout ce qui existe, ce n’est qu’une combinaison tangible de matière et d’énergie. Ce qui le rend particulier, c’est son sens dans la Nature. En effet, ce symbole, lorsqu’il nous atteint (flux de photons percutant notre œil, vibration sonore parvenant à notre oreille), provoque dans notre cerveau une réaction physico-chimique codant une pensée : la signification de ce symbole… Jusque là, rien d’extraordinaire. Rien de différent avec le reste de tout ce qui existe dans l’Univers. Cependant, c’est cette pensée, cette signification qui est intéressante. En effet, ce symbole n’est pas intéressant en lui-même, mais l’est par ce qu’il porte : un concept. Comme tout ce qui attrait à la Science, un symbole mathématique porte une notion mathématique. Si cette notion est intéressante, comme toute notion de la Science, c’est parce qu’elle exhibe une information permettant de décrire un élément de l’Univers. Ainsi, un symbole de l’Univers code une pensée de la Nature qui est le langage du niveau d’existence intermédiaire que j’ai décrit plus haut. La Science, et plus encore les Mathématiques, décrivent ce niveau d’existence. Ce qui est encore plus beau, c’est que cette pensée de la Nature, en lien avec le niveau d’existence intermédiaire, n’est pas lié qu’à une seule symbolique. Finalement, lorsqu’on touche à l’abstrait, le support concret n’est pas unique : on comprend le même concept lorsque j’écris 3 ou III. Deux éléments de l’Univers décrivent la même pensée.
Un symbole Mathématiques est magnifique en ce sens : composé d’éléments de l’Univers, descriptible par un ensemble d’informations du niveau d’existence intermédiaire, il code une pensée de la Nature qui n’est autre qu’une information de ce niveau d’existence. Ainsi, il apporte la connaissance et la compréhension de ce niveau d’existence, là où la Nature est peu connue (le monde des pensées est plus éloigné que le monde de l’information). Ainsi, un symbole mathématique porte deux statuts d’existence absolument fascinants, tissant un lien entre les différentes composantes de la réalité. Ce symbole est à la fois une pensée de la Nature, mais aussi une information du niveau intermédiaire d’existence !

En guise d’ouverture, je voulais partager une réflexion certes moins profonde, mais illustrative. En effet, comme je l’ai souvent expliqué, nos pensées sont codées par des réactions physico-chimiques de notre cerveau. Ainsi, ressentons-nous vraiment notre corps, notre pied par exemple ? Lorsque par exemple on pique notre pied avec une aiguille, le stimulus remonte jusqu’au cerveau où il est interprété. Ainsi, notre pensée décrivant la sensation de cette aiguille piquant notre pied est une réaction physico-chimique de notre cerveau (je ne suis pas expert en biologie, je parle de chose que je pense connaître mais je n’exclue pas la possibilité de me tromper). On a la sensation de ressentir ce stimulus, mais la pensée est finalement enfermée dans le cerveau… Cette pensée est l’aboutissement d’une chaîne de réaction venant du pied, mais ce qu’on ressent est cérébral. C’est une conception peut commune qui se résout facilement : nos pensées, celles que nous appréhendons, ne viennent que de réactions physico-chimiques de notre cerveau. Cependant, certaines de ces réactions sont initiées par des réactions venant d’autres organes. Ainsi, on ressent réellement les autres parties de notre corps, mais à partir d’intermédiaires. A partir d’autres réactions, et donc finalement d’autres pensées que nous ne percevons pas.

Dans tous les cas, cette façon de concevoir les choses est celle que j’expérimente tout les jours. Je suis convaincu de ces descriptions, même si parfois difficiles à mettre en mots. Mais l’existence serait-elle aussi merveilleuse si elle était plus simple ?

Pour clarifier : Univers : réactions physico-chimiques, neurones en communication par exemple
Nature : pensée codée par ses réactions, pensée de notre cerveau
Niveau d’existence intermédiaire : ensemble de données, d’informations sur les éléments de l’Univers, structure physique des neurones par exemple, comprenant les coordonnées spatio-temporelles de ces réactions, etc

J'espère que ce texte, structuré comme un témoin de pensées prises sur le vif, vous a plu. A la semaine prochaine... 

mercredi 6 février 2019

La meilleure période de la vie

Bonjour.

Voici cette semaine un texte assez intime, car il vous présente une opinion tranchée.

Quelle est la meilleure période de la vie ? Pour moi, la réponse est évidente : l’adolescence.
En effet, c’est pour moi une période essentielle et extrêmement épanouissante (je parle au présent car je ne pense pas en être pleinement sorti, comme je l’expliquerais en fin de texte). Bien sûr, je garde en tête la subjectivité de cette affirmation : je parle de ce que je connais, donc de ce que j’ai vécu. Il est fortement possible que tout le monde ne ressente pas ce que je vais décrire. Il est même possible que je sois une exception. Dans tous les cas, cela n’en réduit pas l’intérêt.
Pour moi, l’adolescence est la meilleure période de la vie car elle est le lien, la transition entre le monde de l’enfance et le monde adulte. Si vous me connaissez, vous savez que j’affectionne les liens et correspondances, en particulier quand ils favorisent l’échange et l’accès entre plusieurs univers riches. Ainsi, adolescent, on a un pied dans l’enfance, gardant l’imagination poétique et sans limite des enfants. Plus encore, on garde une innocence et une insouciance épanouissantes. Notre deuxième pied est quant à lui dans le monde adulte. On devient ainsi assez mûre pour pousser des réflexions existentielles, se développant intellectuellement. On a ainsi accès au monde de la logique et de la vérité. Plus encore, on gagne en maturité. On accède à la compréhension, et donc à l’opinion.
Cependant, l’adolescence a également quelques qualités propres qui ne viennent pas uniquement de cet échange. Certaines caractéristiques de cette période ne viennent que d’elles ! Je pense en particulier à la rébellion, qui est le fondement de la réflexion et de la liberté. De plus, c’est une période de découverte, ce qui est absolument magnifique.
Ainsi, c’est comme ça que j’ai vécu l’adolescence : une période d’épanouissement incroyable. Pour moi, l’association de toutes ces caractéristiques permettent une création artistique et philosophique magnifiques. C’est une période de réflexion insouciante, sans responsabilité, permettant un développement intellectuel extraordinaire, libre !
Entrant de plus en plus dans le monde adulte, j’ai du mal à me considérer adolescent, ne serait-ce que par les responsabilités que j’ai, et la maturité que j’ai gagné. Cependant, je n’ai pas renoncé à certaines caractéristiques de mon enfance et de mon adolescence. J’ai toujours mon imagination liée à une certaine forme d’insouciance, et j’ai toujours en moi une par de rébellion… Ainsi, je me défini comme un artiste, un musicien, un rocker, qui allie ces trois états de la vie pour demeurer un être complet, qui évolue à travers les âges, mais en conservant toujours les aspects les plus épanouissants.
Malgré le fait que je reste qui je suis et que je garde tout ces aspects, je pense quand même que le gain de maturité et d’intelligence de mon œuvre est contrebalancé par la perte d’insouciance de mon adolescence. Si mon évolution garantie le meilleur pour mon œuvre, je ne suis pas sûr qu’elle le garantisse pour mon bonheur et mon épanouissement personnel. Mon temps est de plus en plus prit par des responsabilités humaines, non artistiques, et mes rêves s’éloignent au fur et à mesure que je vieilli. Je peux trouver le bonheur, je peux m’épanouir. Mais probablement pas comme je l’imaginais avant, et probablement pas aussi intensément. C’est pourquoi l’adolescence restera toujours pour moi la meilleure période de la vie !

La encore, je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que je ne serais jamais pleinement un adulte, comme je l'explique dans ce texte. Je garderais toujours une part d'enfant et d'adolescent en moi... Il s'agit là peut-être d'une piste quant à mes difficultés à vivre une vie d'adulte, à m'insérer et m'intégrer pleinement dans la société humaine... L'avenir permettra de trancher!