Bonjour.
Voici un texte qui traite de l'imaginaire, et de son importance pour la vie consciente.
L’imaginaire
est essentiel. Il permet de faire face à la morosité de la
réalité. Il permet de supporter notre vie.
Le
constat est simple à faire. Il suffit de comparer notre vie à celle
des imaginaires qu’on appréhende. Pour l’essentiel d’entre
nous, nos vies ne sont pas palpitantes. Certes, le bonheur est
accessible, à travers les petits plaisirs de la vie, la réalisation
des désirs, voir l’épanouissement dans une passion. Mais il est
indéniable que nous envions nos imaginaires. La vie est source de
frustration. La réalité est dure et morne. Il faut se battre pour
s’épanouir. Il s’agit certes d’une aventure, mais qui semble
dénuée de sens. Nos imaginaires sont colorés, et gorgés
d’aventures. Ils sont palpitants. Ils relèvent du rêve, et donc
du fantasme. Ils présentent une version idéalisée de nos vies.
Se
plonger dans un imaginaire, aussi sombre soit il, c’est s’égarer,
c’est s’échapper, c’est s’évader. C’est fuir la réalité.
Qu’importe
l’imaginaire, lorsqu'on y entre, on est le héro. On est au
centre de l’histoire. L’aventure est rarement vaine, il y a
toujours une leçon à tirer, on s’en sort grandi. Rien n’est
plus faux pour la réalité.
La
plupart d’entre nous ne sommes que des poussières égarées dans
l’univers. Face à l’immensité, nous ne sommes rien. Nous sommes
vains face au temps, face à l’infini, face à l’existence. Nous
ne sommes à peine que des rouages d’une gargantuesque machine.
Nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan. Qu’un grain
de sable dans le désert. Et pour la plupart d’entre nous, nous
sommes insignifiants. Nous ne laisserons aucune trace dans
l’histoire. Nous ne pouvons que prétendre nous battre pour notre
survie, notre bonheur, et éventuellement celui de notre entourage
proche. Nous sommes loin d’être au centre de l’histoire. Il y a
rarement un autre aboutissement à la vie que la mort et l’oubli.
Ainsi,
face à cette réalité vaine, l’imaginaire est un échappatoire.
Il permet d’oublier notre condition futile, et permet de rêver.
Même lorsqu’on imagine notre propre vie, on la fantasme,
l’idéalise. Surtout, on revient au centre de l’histoire, là où
on ne l’est jamais en réalité. On observe la réalité de notre
point de vue interne, mais on n’incarne jamais le centre de
l’histoire. On subit le destin, qui n’est que le déroulement de
la réalité, dont on n’arrive même pas à appréhender la
surface.
L’imaginaire
est donc le moyen de survivre à la vie. S’il ne lui donne pas de
sens, il permet au moins d’oublier pour un instant la futilité de
l’existence.
Si je décris la vie, la réalité comme étant morose, elle est loin d'être dénuée de beauté. Comme je l'ai précisé avant, pas besoin de mythes et légendes pour trouver de poésie dans la nature. L'existence même est magnifique. Grâce à science, on peut lire et comprendre l'univers, source de beauté infinie. Malheureusement, notre réalité quotidienne est bien morne dans notre société actuelle, d'où l'importance de l'art, de l'imaginaire et de la capacité à voir la beauté cachée de la réalité.
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