Bonjour.
Voici un texte que j'ai écris récemment. J'en suis relativement insatisfait, n'arrivant pas à exprimer et structurer mes sensations et émotions en ce qui concerne ce sujet très précis. Voici malgré le texte en question:
Il
est très difficile de comprendre ses goûts. Pourquoi aime-t-on
quelque chose ? Qu’est-ce qui provoque ce sentiment, cette
sensation, cette émotion ? Il semble évident que nous n’ayons que
très peu de contrôle sur nos ressentis sentimentaux. Nos goûts
peuvent prendre appui sur notre histoire et notre background
culturel, mais ils semblent venir de notre inconscient. Afin de mieux
se connaître, il me semble donc intéressant de se questionner à
ce sujet. Toute introspection est salutaire.
Dans
ce texte, je vais me focaliser sur un point très précis de mes
goûts musicaux. Je vais essayer de comprendre, ou de moins de
décrire, pourquoi certaines œuvres musicales me touchent
profondément. Pourquoi elles me donnent des frissons ? Pourquoi
elles me provoquent tant d’émotions ?
Les
chansons qui me donnent le plus de frissons à ce jour sont les
suivantes : Black Diamond (Kiss), Manitoumani (-M-) et Pro
Memoria (Ghost). Bien sûr, plein d’autres chansons ou extraits de
chansons me donnent des frissons, ou du moins me plaisent beaucoup.
Je suis un passionné de musique, élément central de ma vie. Ainsi,
la musique est un élément fondamental de mon quotidien, et une
source d’émotions variées et puissantes. Il est également
important de préciser que ces émotions peuvent avoir des sources
très variées dans la musique. Plein d’aspect de celle-ci peuvent
m’émouvoir. J’écoute des musiques très différentes les unes
des autres. Il est donc certains que plusieurs choses provoquent
différentes émotions. Dans ce texte, je vais développer une seule
source d’émotion.
En
effet, une des caractéristiques de la musique qui me donne le plus
d’émotions est le point de rupture. Il s’agit d’une sensation
difficilement quantifiable. Pour moi, le point de rupture musical est
atteint lorsque l’on sent que l’artiste s’approche de sa
limite, qu’il la chevauche. Il est à deux doigts de craquer, on
sent qu’il est au bout. Il est alors un équilibriste qui bascule.
Va-t-il tomber, ou va-t-il réussir à se redresser ?J’adore
cette sensation. J’aime que la musique soit fragile, que le
musicien aille au bout, qu’il atteigne sa limite. J’aime avoir
l’impression qu’il est proche de la rupture, que s’il continue,
il va s’écrouler. J’aime la fragilité, la finesse, la
subtilité. J’aime avoir l’impression que la musique est
chancelante. J’aime croire que l’artiste se surpasse, quitte à
être à la limite de la rupture. L’artiste va tellement loin qu’il
est à la limite de jouer faux. La guitare d’Hendrix ou de Van
Halen me donne cette impression, comme si elle dansait sur ce fil. Le
jeu d’Eric Carr me paraît sauvage, comme s’il commençait une
phrase rythmique sans savoir où aller, et qu’il se rattrapait en
vol. J’aime ces jeux qui me donne l’impression d’une liberté
absolue. L’artiste tente des choses, repoussant sa limite, et
flirtant avec l’effondrement. Bien sûr, ces musiciens maîtrisent
leur instrument, ils ne sont pas réellement en « danger ».
Mais j’aime cette illusion, j’aime ressentir ce point de rupture.
J’aime avoir l’impression que l’artiste atteigne sa limite,
voir la dépasse. Je préfère souvent cela à des musiques bien plus
rigides, rythmiquement et harmoniquement bien plus solides, mais du
coup moins émouvantes, moins imprévisibles.
Bien sûr, il ne s’agit que
d’un aspect de la musique, et je peux être touché par une
multitude d’autres aspects. Mais le point de rupture du musicien
est ce qui me donne le plus de frissons.
A bientôt.
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