mercredi 17 novembre 2021

La puissance de la musique

 Bonjour.

Voici un texte que je viens tout juste d'écrire. Je n'ai malheureusement pas le temps en ce moment de plus développer mes idées, ce qui fait que je n'arrive pas dans ce texte à pleinement exprimer mon ressenti. C'est également pour cette raison que je ne vais pas commenter ce texte. 

La musique est la plus magique forme d’Art, car c’est celle qui est la plus éloignée de la Nature.

En effet, la musique est la principale forme d’Art qui passe par la perception sonore. Je vais ici la comparer aux formes d’Art visuelles, afin de rester dans l’optique de l’Art à travers les perceptions sensorielles. J’exclue donc de mon analyse les Arts des mots et des contes, qui font avant tout appel à l’imagination.

Pour moi, la musique est une forme d’Art particulièrement émancipée de la réalité de la Nature. Bien sûr, cet Art s’appuie sur des éléments concrets de l’existence, principalement le rythme des ondes sonores dans le temps et la fréquence de ces ondes. Cependant, la musique transcende ces blocs de départ. Si elle prend sa source dans la Nature, elle en est maintenant éloignée, émancipée. J’ai la sensation que les Arts visuels s’appuient bien plus sur le concret, le réel, ce qui existe à l’état naturel. Même les œuvres psychédéliques s’appuient sur des couleurs et formes qui peuvent se retrouver dans la conception classique de la Nature. L’écrasante majorité des Arts visuels font appel à des visualisations qu’on peut retrouver ou du moins concevoir dans nos perceptions quotidiennes et réelles.

J’ai du mal à retranscrire ce que je ressens réellement. Bien sûr, les Arts visuels comme la musique sont basés sur des blocs de réalité qui sont ensuite utilisés pour bâtir quelque chose d’autre, de bien plus grand. Mais j’ai l’impression que la musique est bien plus émancipée de l’état naturel des choses. Même une peinture qui ne représente pas la réalité s’appuie sur des perceptions visuelles qu’on peut facilement retrouver dans la réalité. La musique la plus simple est elle issue d’un assemblage de son qui est difficilement retrouvable à l’état naturel. Cela vient très probablement du fait que notre sens principal est la vue, d’où sa difficulté à s’émanciper de la réalité, contrairement à l’ouïe.

Une autre explication de ce ressentie est probablement la forme très abstraite et mathématique de la Musique. Si c’est la forme d’Art qui me touche le plus, c’est probablement parce qu’au delà de son aspect émancipée de la réalité, elle lie le sensible à la logique. Elle est une augmentation émotionnelle de la réalité, un univers parallèle à part entière, une véritable magie.

vendredi 24 septembre 2021

Mission artistique

 Bonjour.

Voici une réflexion sur le rôle de l'artiste, ce qui est important pour moi vu que je me revendique artistique. 


Ma mission en tant qu’artiste est de lier le sensible à l’inerte, de montrer la beauté de l’existence. L’art tisse des liens entre le monde rationnel et « mystique ». Il montre la beauté de ce qui existe. Un tableau va par exemple vous faire ressentir des émotions pour ce qui n’est finalement qu’une combinaison de matière inerte, et qui ne représente qu’une image. Cette image peut être vue rationnellement que comme un ensemble de pixels agencés d’une certaine manière. Elle peut être vue pour ce qu’elle représente, que ce soit quelque chose de réaliste ou non. Ces façons de voir cette image sont rationnelles, elles décrivent l’œuvre de façon logique, la concevant comme un ensemble de données, ce qu’elle est intrinsèquement. On peut également analyser l’œuvre pour en tirer les messages symboliques de son auteur. Cela reste du domaine de l’Univers, de l’information, de la logique. Pour l’instant, on fait appel au rationnel. L’art tire sa beauté et son mysticisme du fait que ces éléments rationnels nous procure une émotion. Il lie rationnel et émotionnel. Pourquoi est-ce que cet enchevêtrement particulier de matière représente un système de donnés qui me procure une émotion ? Cette question rhétorique résume à elle seule le pouvoir quasi mystique de l’art. La musique peut s’analyser comme une suite de sons et de silences, qu’un assemblage de fréquences. Cependant, ces sons procurent de l’émotion. Ces émotions peuvent s’expliquer par un vécu culturel et une association des émotions à des souvenirs, mais cela ne suffit pas à en réduire la force de l’art à faire ressentir l’inerte. L’art nous fait ressentir le monde inerte.

De part mes synesthésies et mon sens artistique, je suis particulièrement sensible à ces correspondances entre monde inerte et sensible. Il s’agit de ma façon de percevoir et ressentir le monde. Je suis un artiste, et je vis dans ce monde avec mon regard d’artiste. Ainsi, ma mission d’artiste est de partager ma vision du monde. Bien sûr, une de mes missions premières en tant qu’artiste est le divertissement, qui reste important. Mais plus encore que de vous divertir, je dois vous instruire. L’enseignement de ma vision du monde à travers le divertissement est ma mission artistique. Même inconsciemment, je mets mon âme dans mes œuvres, et je vous partage donc ma vision du monde.

Cependant, un problème fondamental se pose et vient rendre cette mission difficile, si ce n’est impossible : les humains sont loin d’être tous assez ouverts d’esprit pour accepter une autre vision du monde que la leur. La majorité des humains manque cruellement d’intelligence et de tolérance. Même si le divertissement permet de contourner ce problème, et même si le hasard est un facteur clé de la réussite sociale et financière d’un artiste, il reste indéniable que fondamentalement, les artistes sont des êtres à part dans la société humaine. Ils sont différents, et donc rejetés.

Être artiste est autant un don unique qu’un fardeau pour vivre en société. En tant qu’artiste, je suis chanceux de percevoir et ressentir le monde tel que je le fais, mais je suis également seul. Cette solitude n’est pour moi qu’un faible prix à payer en comparaison du plaisir et de l’épanouissement que me procure l’art. Je regrette seulement devoir me battre pour ma survie au sein de la société, et donc de n’avoir que peu de temps pour vivre réellement et créer de l’art.


Evaluation du paradoxe de Fermi

 Bonjour.

Voici une réflexion qui s'intéresse à un fait scientifique, sans pour autant avoir la prétention d'en être une thèse. J'expose simplement ici des idées que je peux avoir sur certains sujets, ici le paradoxe de Fermi. 


Voici une idée de protocole d’évaluation du paradoxe de Fermi et de l’hypothèse des grandes distances interstellaires comme Grand Filtre.

L’idée de ce protocole est d’évaluer les probabilités qu’un système stellaire héberge une civilisation extraterrestre avancée, en fonction principalement de la distance de ce système par rapport au système solaire. Pour cela, il faut d’abord établir une carte stellaire tridimensionnelle.

Sur cette carte, on place une sphère dont le centre est la Terre, et dont le rayon est la moitié de la distance qu’on parcouru nos plus vieilles ondes électromagnétiques émises. Ainsi, les systèmes stellaires compris dans cette sphère sont peu probables d’y abriter une civilisation avancée, car sinon cette civilisation aurait eu le temps de recevoir nos ondes et de nous en renvoyer pour établir un contact.

On peut ensuite, pour chaque système de cette carte stellaire, évaluer la date de première émission d’ondes électromagnétiques d’une civilisation intelligente qu’on pourrait être sur le point de recevoir, cette date correspondant à la date actuelle moins la durée de voyage de ces ondes à travers l’espace, en fonction des déformations de l’espace-temps. Plus un système est éloigné, plus cette date est lointaine dans le passé, et donc plus la probabilité qu’on ai rien reçu mais qu’une civilisation ai pu se développer est forte.

Il est intéressant de mettre en opposition les données obtenues par les deux opérations précédentes.

Cette démarche compte bien sûr de nombreuses limites, comme l’environnement plus ou moins propice à la vie des différents systèmes stellaires. Cependant, elle peut être un moyen d’affiner les systèmes vers lesquels se concentrer dans la recherche passionnante d’une vie extraterrestre intelligente.


My heart beats with the tempo of the drums

 Bonjour.

Aujourd'hui, voici une réflexion particulièrement autocentrée ! Cette introspection sur un aspect particulièrement précis de ma vie ne vous intéressera peut-être pas, mais j'ai quand même voulu vous la partager. 

Dans mes chansons, j’utilise souvent la phrase « My heart beats with the tempo of the drums » (mon cœur bat avec le tempo de la batterie). Cette phrase permet de décrire mon amour de l’instrument, et de la musique en général. Elle montre à quel point la musique est importante pour moi, à quel point ma vie en dépend, à quel point je suis en phase avec elle. Cependant, cette phrase signifie même plus que cela.

En effet, cette phrase s’inspire d’une réelle observation : lorsque je joue de la batterie, les battements de mon cœur semblent s’aligner sur le tempo de la musique que je joue. Je suis réellement en phase avec la musique. Il semblerait que j’ai un ressenti biologique du tempo. Je fais réellement corps avec la musique.

Cette observation est intéressante, car elle initie des explications passionnantes quant à certains aspects de mon interprétation musicale, et de ce que je ressens en jouant.

En concert, j’accélère très souvent le tempo. Avec l’excitation du live, mon corps doit sécréter de l’adrénaline, ce qui fait que mon cœur doit battre plus vite, et donc que j’accélère naturellement le tempo, vu que ces deux battements sont liés pour moi.

Ce phénomène est encore plus passionnant que de prime abord car je n’ai pas pleinement conscience que j’accélère le tempo en concert. Je peux ressentir de la fatigue et de la difficulté à jouer, mais je ne ressens pas que cela vient du fait que je joue bien plus vite que d’habitude. En effet, j’ai l’illusion que je joue au même tempo que d’habitude, pas plus vite, comme si le temps ralentissait autour de moi.

Cette observation permet donc de se questionner quant à notre perception du temps, potentiellement liée au rythme cardiaque. Notre temps vécu dépend-il de notre rythme biologique ? C’est en tout cas ce que je ressens en jouant de la batterie : lorsque mon rythme cardiaque s’accélère à cause de l’excitation du live, j’ai une perception du temps accélérée, comme si la seconde passait plus lentement. Peut-être que lorsque le rythme cardiaque est rapide, on est plus alerte, et donc le temps semble plus lent. Il ne s’agit cependant pas de la même illusion que lorsqu’on s’ennuie : dans ce cas, le temps semble lent car on le remarque, on y prête attention. Dans l’action, le temps semble plus rapide car on n’y pense pas. C’est d’ailleurs assez cocasse que ces deux illusions se mélangent pour moi en concert : le temps semble aller à toute allure, une heure semblant durer 15min, à cause de l’état d’excitation et de bonheur que je ressens dans ces moments là, alors que je joue vite, comme si mon temps propre était plus lent, comme si j’avais une perception instantanée plus fine. Mon temps de l’instant ralenti, alors que mon temps de la durée s’accélère !

Quoiqu’il arrive, s’il y a une chose que ces perceptions signifient, c’est que je fais corps avec la musique, que je suis en phase avec la musique.

Pour moi, l’instinct est essentiel dans la musique. Si j’aime réfléchir a posteriori, comme je le fais dans ce texte, il est essentiel que l’interprétation musicale soit instinctive. Ainsi, cette observation du rythme cardiaque en accord avec le tempo rentre dans ce cadre de ressenti instinctif de la musique.

Un exemple particulièrement parlant de mon entrée en phase transcendantale avec la musique est le chanson Like you’ve bitten the Snake, chanson extrêmement importante pour moi vu qu’elle est totémique de mon être artistique. Le morceau est celui que j’interprète le plus bestialement, instinctivement, de part son côté sauvage fondamental. En live, je l’ai parfois joué beaucoup trop vite, probablement du à l’adrénaline du concert, et du fait que je me lâche complètement sur celui-ci, y libérant mon instinct bestial. J’ai récemment remarqué que lorsque je mets les bruitages d’intro du morceau (des bruitages de jungle sauvage), je respecte bien plus le tempo d’origine du morceau, collant plus à la version idéale de cette chanson. C’est comme si mon instinct avait besoin de ces bruitages pour entrer en phase avec le morceau, pour se connecter à lui, pour que ma transe ait le bon groove…

La musique est la chose la plus importante dans ma vie. Elle me passionne profondément, et me permet de me connecter à mon instinct animal. Je suis un être sauvage musical, un artiste chamane… Mon cœur bats en rythme avec le tempo de la batterie !


Compromis moral

 Bonjour.

Voici une réflexion morale sur une méthodologie de différenciation du bien et du mal, qui correspond à ma façon de conceptualiser cela. 

Dans un monde utopique, la justice serait irréprochable. Pour remplir cette mission, et donc accomplir son rôle de justice, elle devrait s’adapter à tous les cas particuliers. Chaque situation et chaque personne étant unique, même de manière infime, la justice devrait prendre en compte toutes les nuances et différences de chaque cas pour trancher, et ainsi aboutir au verdict le plus juste, le plus adapté au cas en question.

Malheureusement, la réalité ne permet pas de mettre en place une justice si adaptative. Notre justice humaine et institutionnalisée ne peut pas prendre en considération chaque nuance de chaque cas particulier. Ainsi, notre justice doit procéder à des généralisations. Elle doit suivre des principes généraux qui en garantisse le fonctionnement optimal. Ainsi, il est bon de la questionner régulièrement, afin de constamment l’améliorer, la dirigeant vers un idéal utopique peut-être inatteignable, mais au moins approchable.

C’est dans cet optique de compromis entre réalité et utopie que la justice doit composer. Elle doit s’appuyer sur des principes de généralisation garantissant la bonne mise en place de sa fonction. Pour moi, l’outil le plus sain et juste de généralisation est le suivant : il faut toujours chercher le moindre mal. La justice doit toujours trancher en faveur de ce qui sera le plus bénéfique au plus grand nombre, ou ce qui sera le moins pénible au moins grand nombre. Ainsi, chaque interdiction ou chaque légalisation , qui sont des généralisations sous forme de lois, doit suivre ce principe afin d’être le plus juste possible. Pour illustrer mon propos, voici deux exemples.

L’interdiction de la pédophilie, c’est à dire des relations sexuelles entre personnes mineures (moins de 18 ans) et majeures (plus de 18 ans), est une nécessité afin de garantir ce principe de moindre mal. Dans de rares cas très particuliers, il se peut que la pédophilie soit légitime, dans l’hypothèse d’un consentement mutuel sincère entre une personne mineure et une personne majeure. Cependant, l’entrave qu’est l’interdiction de la pédophilie pour ces cas particuliers n’est rien comparée aux dérives graves que pourrait amener sa légalisation. Une personne mineure peut attendre quelques années pour être majeure et pouvoir légalement coucher avec son partenaire. C’est une gène surmontable, là où l’autorisation de la pédophilie ouvrirait la porte à des pratiques bien plus malsaines, permettant d’abuser des personnes mineures, favorisant abus de mineurs et viols. Ainsi, le principe de moindre mal appliqué à la pédophilie amène à la conclusion que son interdiction générale est juste.

Les aides sociales sont une nécessité. Cependant, leur suppression est souvent sujette à débat, comme solution dans la lutte à l’abus de ces aides. Pourtant, ces abus d’aides sociales sont minoritaires. Il ne faut pas handicaper la majorité de ceux qui en profitent, et qui en ont réellement besoin. Les supprimer pour endiguer les quelques fraudeurs n’est clairement pas une solution juste. Ainsi, le principe de moindre mal indique qu’il faut poursuivre les aides sociales, que cette cause est juste.

Ces deux exemples illustrent l’application du principe de moindre mal dans le but de trancher de manière juste dans le débat moral. Il peut s’appliquer lorsqu’une généralisation est inévitable.

Notre société est loin d’être parfaite. Elle est très loin de suivre ce principe. Même si je suis de nature cynique, et que le présent semble me donner raison, j’ai toujours espoir qu’elle va s’améliorer, et se rapprocher de cet idéal de justice. L’avenir seul permettra de répondre à ces inquiétudes.



Ordre et chaos

 Bonjour.

Voici une réflexion que j'ai mené l'année dernière... 


La modeste réflexion suivante est basée sur une définition entropique du vivant qui m’est revenue à l’esprit récemment. Je n’ai pas fait de recherche préalable sur cette théorie avant d’écrire ce texte. Je ne peux donc pas garantir l’exactitude des détails que je vais donner dans ce texte, ni leur véracité. Je vais uniquement me baser sur ce que je crois comprendre et connaître de cette idée, qui n’est que le point de départ de cette réflexion, d’où la faible incidence de mon manque de discipline pour entamer ce texte.

L’entropie peut être vue comme un principe physique de l’univers, ayant un sens : celui de l’ordre vers le chaos. L’inerte est voué à se désagréger, à se dégrader, et à se disperser. Les êtres vivants sont distinguables de la matière inerte par leur propension à avoir une entropie négative : ils créent de l’ordre, ils vont à l’encontre du chaos.

Cette définition du vivant peut permettre de garder le sens commun de la vie dans mes théories philosophiques, là où mes définitions de la Nature et de l’Univers ne le faisaient pas, du moins pas à grande échelle (il est toujours possible de voir le vivant comme un sous-ensemble de ces deux entités, distinguable pas par essence dans le niveau de définition globale de mes théories, mais dans un sous-niveau de catégorisation : le vivant suit les mêmes lois que l’ensemble de la matière et de l’énergie dans l’Univers, mais possède des propriétés propres par rapport à d’autres sous-ensembles de matière et d’énergie). Cependant, ce texte ne va pas s’intéresser davantage à cela, mais plutôt à d’autres questions liées à la notion d’ordre, et donc par corollaire à la notion de chaos.

Qu’est-ce que l’ordre ? Pour se baser sur l’entropie pour définir le vivant, cette notion est fondamentale. Pourquoi un œuf, produit du vivant, nous semble plus ordonné qu’un tas de sable ? Un œuf semble ordonné jusqu’à ce qu’il explose et se disperse, le chaos apparaissant alors. De même, un verre, produit de l’homme et donc du vivant, est une structure ordonnée, qui suit l’entropie en se brisant. C’est en créant le verre à partir de sable chaotique que l’homme va à l’encontre du cours naturel de l’entropie, créant de l’ordre à partir du chaos.

Ainsi, l’ordre semble s’assimiler à des structures compactes, denses, à des agglomérats de matière. Le chaos est la dispersion de cette matière, d’une structure assemblée à désassemblée. L’ordre peut également contenir une notion de séparation : un litre d’eau chaude et un litre d’eau froide séparés sont plus ordonnés que deux litres d’eau tiède issue du mélange des deux eaux précédentes.

L’Univers tend à se disloquer, chacune de ses structures étant vouées à suivre l’entropie et donc à se déchirer, le vivant semblant peser peut dans la balance de l’intégralité de la matière de l’Univers.

Cette définition de l’ordre pose une nouvelle question : à l’échelle cosmique, une planète est un agglomérat relativement ordonné de matière, sa dissolution dans l’espace suite à un choc par exemple représentant le chaos. Cela signifie-t-il qu’une planète est vivante ? Ou du moins, qu’une entité vivante a créé cette planète ? La gravité est-elle une loi physique compensant l’entropie ? La définition du vivant par l’entropie doit se confronter à ces questions. Pour y répondre, il faudrait que j’étudie plus en profondeur la théorie de l’entropie négative, et que je progresse dans mes connaissances sur les lois physiques de l’Univers.



Les dangers de l'éloquence

 Bonjour. 

Je n'ai pas posté d'article sur ce blog depuis quelques temps. J'ai pourtant continué à écrire mes réflexions. Voici donc une série d'articles de rattrapages sur ce que j'ai pu écrire depuis un peu plus d'un an. Ces pensées étant récentes, il y a peu de chance que je les commente outre mesure. 

Il y a quelques temps, j’ai découvert le film Le Brio, qui place l’éloquence et la dialectique au centre de son intrigue. Un des propos qui m’a le plus marqué du film est le suivant : « ce qui compte c’est d’avoir raison, la vérité on s’en fout », « il s’agit d’avoir de l’argumentation, pas des convictions ». Pour paraphraser, il s’agit de convaincre son auditeur grâce à son argumentation, qu’importe le fond, l’idée qu’on défend, qu’elle soit vraie ou fausse, juste ou non, morale ou immorale.

Ce propos me choque, et me fait vivement réagir, d’où l’écriture de ce texte. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser qu’il s’agit d’un billet de réflexion, et non pour le coup d’une argumentation complète. Je n’ai pas pris le temps et l’énergie de faire des recherches approfondies sur le sujets. Je n’ai pas étudié en profondeur les techniques d’éloquence utilisées et évoquées dans le film, ni les réflexions de philosophes sur ce sujet.

Le propos de ce film, décrit plus haut, m’interroge quant aux limites de l’éloquence et de la dialectique. Elles sont bien évidemment essentielles à l’argumentation, la construction d’un raisonnement nécessitant des techniques. Cependant, leur utilisation à l’encontre de la vérité me semble dangereuse. Il ne faut pas que la forme convainc plus que le fond, qu’elle le dépasse. Le non respect de ce principe peut à mon sens fournir une explication à de nombreux maux de l’humanité. Pour moi, il est dangereux d’utiliser l’éloquence, la dialectique et l’argumentation afin de diffuser du faux, que ce soit involontairement, voir pire, dans un but de manipulation. Le vrai et le juste doivent toujours l’emporter.
Bien évidemment, ce ne sont que des outils et des techniques, sans valeur morale intrinsèque : elles peuvent être utilisées pour le bien comme pour le mal. Afin justement de s’armer au mieux pour résister à leur utilisation dans le cadre d’une manipulation, il vaut mieux chercher à les connaître et à les maîtriser. Il faut prendre conscience des manipulations qu’on peut subir, y compris ses propres biais.
Ce principe explique probablement pourquoi j’aime autant la Science, et en particulier les Mathématiques. Le vrai est au centre et l’argumentation ne peut pas l’éclipser. Dans ce contexte, elle ne peut pas se substituer à un raisonnement faux et ne peut pas être utilisée à des fins de manipulation. Une erreur reste une erreur, et ne doit pas être revendiquée et imposée à l’aide de l’argumentation, de l’éloquence et de la dialectique. Le vrai et le juste doivent l’importer. Le fond doit importer plus que la forme.