mercredi 26 décembre 2018

Philosophie chamanique

Bonjour.

Voici un texte récent qui décrit ma vision du monde en tissant une correspondance entre ma philosophie et le chamanisme...

Ma philosophie de la Nature est un chamanisme moderne, artistique et scientifique...

Avant d'entrer dans les détails développant cette phrase, je vous préviens que j'ai des connaissances plus que limitées sur le sujet du chamanisme. A vrai dire, je dois même avouer qu'il y a encore peu, je ne connaissais que la vision romancée de la culture populaire. Même encore, je n'en connais que la définition, et ne connait que quelques maigres éléments... Cependant, cela me semble suffisant pour en appréhender l'esprit.
J'ai vraiment découvert le chamanisme en deuxième année de licence, dans un cours intitulé "Lettres et communication", qui en réalité était un cours de philosophie. Grâce à une prof absolument géniale, ce cours a été très épanouissant, un des plus grisant de ma vie. Je dois dire que ce cours correspondait parfaitement à ma vision de la philosophie, dans l'échange de pensées et le développement de réflexions sur ce qui nous entoure, sans jugements de valeurs ni dogmes historiques. Ce cours portant sur l'Inexploré, on a abordé le thème du chamanisme.
C'est alors que je me suis rendu compte que ma philosophie, que je développais depuis des années, avait des liens très fort avec cette vision du monde... Sans prendre le temps de m'informer d'avantage sur le chamanisme, j'ai cependant compris cette façon de penser, qui m'a émotionnellement touchée, car finalement ancrée au plus profond de ma réflexion et de ma vision du monde, avec quelques différences je l'admet.
Le principe fondateur du chamanisme est l'écoute des esprits de la Nature. Je dois dire que si ma philosophie n'a aucune notion surnaturelle ni religieuse, elle est basée sur les correspondances entre les éléments de l'Univers, éléments qui forment des pensées dans la Nature. Finalement, ces pensées peuvent être vues comme des esprits. Le chamane devient alors celui qui comprend ma philosophie, qui voit le monde tel que je le vois. Pour moi, le mysticisme admet une notion de beauté et de mystère qui peut sembler absente de ma vision scientifique de l'Univers. Cependant, l'art d'abord, et la science même ont une notion de beauté très forte. L'idée de comprendre les choses, de les visualiser, porte une valeur émotionnelle importante. La science est belle, puisqu'alliée à la philosophie, nous dévoile la vérité, et nous fait voir le monde, avec toutes les merveilles qu'il contient, l'existence même étant d'une beauté fascinante. Ainsi, l'alliance de la philosophie, de la science et de l'art possède pour moi une valeur poétique absolument merveilleuse. Cela vient surement de mes synesthésies, créant des correspondances entre le factuel et le sensoriel, clés de la compréhension réelle de l'Univers et de la Nature pour moi.
Enfin, un dernier argument vient étayer mon parallèle entre ma philosophie et le chamanisme. En effet, le chamane évoque souvent les esprits grâce à son tambour, se mettant en transe... Ainsi, la création artistique lui donne les clés vers le monde des esprits. C'est donc une coïncidence d'une beauté symbolique inouïe que ma pensée philosophique prenne sa source dans l'état de transe que je ressens lorsque je joue de la batterie, qui n'est rien de plus qu'une percussion... L'art est donc la clé pour lier philosophie, science et poésie, et ainsi accéder à la vérité... Cette vision des choses valide ma pensée, ma réflexion. Et surtout, elle est pour moi vecteur d'une beauté transcendantale, ajoutant une valeur émotionnelle à ma vision de l'Univers et de la Nature.

Je suis donc un Chamane, dans ma vision moderne des choses: un artiste qui voit le monde en liant science et philosophie, et qui accède donc à la vérité grâce à l'art...

Je me répète, mais les textes que je vous partage en ce moment sont suffisamment récents (contrairement à ceux du début de ce blog) pour que je n'ai pas besoin de les commenter et de les développer. Ils se suffisent à eux-même, développant et justifiant leur propos.
Surtout, je pourrais les développer et les analyser. Mais comme je l'ai souvent dis, je subis en ce moment un manque de temps et une fatigue intellectuelle qui m'empêchent de faire cela. C'est frustrant et difficile à vivre car je me sens diminué, en dessous de mon potentiel. Mais je dois accepter cela, et donc vous partager mes réflexions passées, sans avoir la force de progresser en m'appuyant dessus comme base de nouvelles réflexions... 

mercredi 19 décembre 2018

Exposé sur les synesthésies

Bonjour.

Je suis synesthète. C'est un aspect de ma vie qui est fondamental, car il influe sur ma perception du monde, et sur mon esprit scientifique, philosophique et surtout artistique. C'est pourquoi en 2e année de licence, dans un cours de philosophie (maquillé sous l’appellation "Lettres et communication"), j'ai fait un exposé traitant du sujet. Cet exposé oral a été structuré comme une dissertation philosophique, dont voici la transcription écrite, sous forme de synthèse rédigée. 

Introduction :
Le sujet de cet exposé est la synesthésie, qui est la faculté d’associer les sens, comme l’illustre la phrase extraite de la chanson « New York avec toi » de Téléphone : « Les flaques de peinture sur les murs ont parfois la couleur des sons que tu bois ».
Dans un premier temps, je voulais présenter le lien entre la création artistique et l’inexploré. Cependant, ce thème très personnel dépend beaucoup de la vision que chacun se fait de la création artistique, les artistes ayant de très nombreuses manières différentes de composer. Ainsi, comme personnellement les synesthésies jouent un rôle dans ma façon de composer, j’ai décidé d’en faire le thème de cet exposé car je l’ai trouvé plus intéressant.
En abordant ce thème, une question apparaît : en quoi la synesthésie, phénomène encore inconnu donc inexploré, permet de découvrir une nouvelle vision du monde, et ainsi d’affronter l’inexploré grâce à l’association des sensations ?
Pour répondre à cette question, je me suis appuyé sur les sources suivantes :
_ Article « A la recherche d’un sixième sens » de Julien Ide (https://riennepresse.files.wordpress.com/2011/05/a-la-recherche-du-sixic3a8me-sens_julien-ide.pdf )
_ Site internet « Projet synesthéorie » (http://synestheorie.fr/synesthesie/#.VmmdfvmG9Gl )
_ Poème « Correspondances » de Charles Baudelaire, extrait des Fleurs du mal, avec l’analyse de Lucien Dauphin.
Nous allons donc répondre à cette question en voyant d’abord les premiers éléments scientifiques et définitionnels des synesthésies. Nous aborderons ensuite le lien entre synesthésie et création artistique pour arriver enfin à une perception du monde élargie.


I) Définitions et précisions scientifiques :
La synesthésie est définie comme une association spontanée et involontaire de modalités sensorielles différentes. Il peut s’agir d’une association des sens mais aussi des sensations.
Par exemple, certains synesthètes (personnes qui expérimentent des synesthésies) peuvent voir les chiffres en couleurs, d’autres peuvent goûter la rugosité d’une surface, sentir le parfum des mots, ou associer chaque chiffre à un genre. Personnellement, je vois la musique en couleur. Ces synesthésies sont propres à chacun : deux synesthètes peuvent par exemple voir la musique en couleur, mais là où l’un verra le mi en bleu, l’autre le verra en rouge. Il en existe une multitude de sorte (plus de 100), certaines étant plus fréquentes que d’autres.
Cette faculté n’est pas liée à une pathologie, même si certains synesthètes craignent de passer pour fous. En effet, les synesthésies sont classées par les scientifiques comme des sensations normales et non comme des hallucinations. La plupart des synesthètes les ressentent comme des associations normales, jusqu’à ce qu’ils remarquent que les autres ne font pas ses associations. En général, les synesthètes le sont depuis toujours. Cependant, on peut en ressentir temporairement sous LSD ou lors d’orgasmes. Il arrive également que certaines personnes deviennent synesthètes après un accident cérébral. Parallèlement à cela, il n’existe pas de profil type pour les synesthètes. Il s’agit de personnes normales en général. De plus, les synesthètes semblent en moyenne posséder une bonne mémoire, supérieure à la moyenne. Environ 4 à 5% de la population est synesthète.
Une théorie scientifique a été formulée pour expliquer le phénomène des synesthésies. Cette théorie part du fait que chaque sensation est reliée à une zone spécifique du cerveau. Lorsqu’on est un fœtus, ces zones sont liées par des connections neuronales qu’on garde jusqu’à la petite enfance. Puis ces liaisons disparaissent graduellement en général lors du développement de l’enfant jusqu’à disparaître complètement lors de l’adolescence. Les synesthètes eux garderaient ces connections intactes, ou du moins en partie. Ces connexions seraient la cause des synesthésies. Cette théorie explique aussi le fait que certaines synesthésies sont plus fréquentes que d’autres : les synesthésies plus fréquentes sont celles qui concernent des régions voisines des sensations.
On remarque que beaucoup de synesthètes se tournent vers l’art. On remarque également que de nombreux synesthètes sont des artistes connus : Pharrel Williams (musicien), Wassily Kandisky (peintre), Vladimir Nabokov (auteur), Charles Baudelaire (poète)...


II) L’art et la synesthésie :
La synesthésie nourrit et favorise la création artistique. En effet, la synesthésie inspire. Personnellement, je compose à partir d’associations de couleurs. Ainsi, ma synesthésie m’a permis de faciliter un processus complexe tel que la composition. J’ai ainsi pu créer des choses sans grande connaissance technique, en suivant l’harmonie des couleurs que me montrait ma synesthésie.
De plus, par cet aspect associatif, la synesthésie est un pont entre les arts. En effet, si on peut entendre la peinture ou regarder la musique, on peut alors associer une forme d’art qui nous touche particulièrement à une forme d’art qui nous touche moins. Ainsi, la deuxième forme est décuplée par la première via ces liaisons sensorielles. Les connexions entre les arts sont renforcées. Par ces mélanges de sensation, les synesthètes éprouvent plus de plaisir dans l’art. Ils se sentent plus touchés, ressentant du plaisir par plus de sens que les gens normaux devant une œuvre.
Enfin, l’art permet d’exprimer ces correspondances au-delà de ce que les mots peuvent. En effet, il permet d’exprimer ce que les mots ne peuvent pas, traduisant les sensations ressenties par des œuvres artistiques qui traduisent ces liaisons sensibles.
Pour illustrer la place de la synesthésie dans l’art, on va voir une rapide étude du poème « Correspondances » de Baudelaire.
Charles Baudelaire est un poète français né en 1821 et mort en 1867. Son poème « Correspondances » est la clé de son œuvre la plus célèbre : « les Fleurs du mal ». Comme l’indique le titre de ce poème, la synesthésie est un des thèmes principaux du poème. Par exemple, dans les vers 8 à 10, Baudelaire décrit plusieurs synesthésies, associant des sensations et des choses, créant des liens inhabituels. Le sens roi dans ce poème est l’odorat, qui est le point de départ des synesthésies. Dans le vers 11, il ajoute une valeur morale aux synesthésies, les amenant vers une dimension métaphysique.
Ainsi, ce poème donne les clefs pour comprendre ce recueil : il offre une nouvelle vision du monde.


III) Une perception du monde élargie :
On peut penser que les synesthètes sont réceptifs à l’art car leur synesthésie leur permet d’élargir leur vision du monde. Comme on l’a vu, l’art permet d’exprimer cette vision du monde : c’est leur traducteur. Il devient le langage des synesthètes approprié à leurs sensations. De plus, l’art élargie ces synesthésies. En effet, les œuvres artistiques bousculent nos sens, nous obligeant à les ouvrir devant elles, stimulant nos sensations, ce qui développe les synesthésies pour ceux qui en ressentent.
Egalement, les correspondances entre les sens peuvent amener à une autre façon de voir, de ressentir le monde. En effet, elles permettent de lier des choses de l’univers qui ne le sont pas pour les gens normaux. On peut y voir un parallèle avec l’extrait de Caillois étudié en classe, «  le champ des signes ». La synesthésie peut permettre de ressentir le sens caché des choses inertes, comme par exemple donner aux pierres une valeur sensible.
Ainsi, on observe que la synesthésie  lie l’art et la Science. Cette faculté peut conduire les synesthètes vers un univers sensible et poétique. Par exemple, Daniel Tammet (un synesthète célèbre) arrive à réciter les 22 514 premières décimales de pi en associant à chaque chiffre une couleur et une forme. Ainsi, ses synesthésies ont accru ses facultés, lui donnant certaines facilités en liant l’inerte au sensible.
On peut alors penser que la synesthésie amène à la création d’une nouvelle culture dans laquelle l’art et la Science sont liés. Cette culture, développée et partagée par les synesthètes, tisse des liens quasi-mystiques, métaphysiques entre l’univers inerte de la Science et l’univers sensible de l’art.


Conclusion :
A travers cet exposé, on voulait déterminer en quoi la synesthésie permet de découvrir une nouvelle vision du monde. Pour répondre à cette question, on a vu que la synesthésie, de part ses associations de sensations, permet la création artistique et l’expression d’une nouvelle vision du monde élargie.
Ainsi, la synesthésie fait des associations, des correspondances qui ouvrent les portes de nouvelles perceptions, d’un univers où l’art et la Science sont liés, permettant de révolutionner ces deux disciplines et de construire une nouvelle culture vers une autre définition de la réalité.
On peut alors se poser la question de la place de la Nature dans cette nouvelle vision de l’univers : comme illustré par le poème Correspondance, les synesthésies ne permettraient-elles pas de communier avec la Nature, ces perceptions unies dévoilant le vrai visage de l’univers et permettant ainsi de sentir ce qu’est vraiment la Nature, à travers la raison mais aussi le ressentie qui sont désormais liés ? En effet, les synesthésies pourraient être l’expression d’un instinct primaire qu’on possède à l’état de fœtus, d’une fonction naturelle qu’on perd en grandissant...

Comme toujours en ce moment, je n'ai pas la force de commenter en profondeur cette synthèse. L'ouverture en elle même mériterait un texte entier de développement.
Je conclurais donc juste en ajoutant un élément: je dis souvent que ma synesthésie consiste à voir la musique en couleur. C'est en effet ma synesthésie la plus forte, mais je me suis rendu compte que toutes mes sensations, ou presque, étaient perçues en couleurs: les sons, les odeurs, les goûts, les douleurs, etc... 


mercredi 12 décembre 2018

Imagination inconsciente

Bonjour.

Je reviens aujourd'hui sur une expérience très particulière que j'ai vécu, et qui me trouble encore. 

Il y a environ un mois, il m'est arrivé une expérience particulière qui m'a beaucoup troublé. Je dois dire que depuis cet événement, je me sens changé, un nouvel aspect de la vie et surtout de mon esprit me préoccupant beaucoup, qui nécessite une grande réflexion de ma part. Si je ne vais pas pleinement mener à bout cette réflexion dans ce texte (cela nécessite du temps et de l'énergie que je n'ai pas au moment où j'écris ces lignes), je vais relever ce phénomène, essayer d'y mettre un cadre, de me questionner à son sujet, et de donner des pistes de réflexion que je développerais par la suite.
Voici déjà la description de l’événement en question. Depuis des années, j'écris des idées de nouvelles de science-fiction, qui sont toutes ancrées dans un univers partagé cohérent. Et il y a un mois donc, pendant que je dormais, j'ai rêvais que j'imaginais une nouvelle histoire lors d'une séance d'écriture en classe... A mon réveil, je me rappelais de ce rêve en détail, y compris cette idée d'histoire, que j'ai donc écrit le soir venu... Cette idée était nouvelle, et s'insérait parfaitement dans mon oeuvre littéraire. J'ai donc imaginé et créé dans mon sommeil! Mon inconscient (ou mon subconscient, je n'ai jamais étudié ces notions donc je ne suis pas parfaitement à l'aise avec elles) a été créatif!
Il faut dire que depuis environ deux mois, je suis troublé par mon sommeil. Plus que jamais, la limite entre réalité et rêve est très floue pour moi. Mes rêves sont de plus en plus réalistes (pas dans le sens de crédible, mais dans le sens où j'ai réellement l'impression de les vivre). Je me souvient de plus en plus clairement d'eux à mon réveil, comme s'il s'agissait de souvenirs. Enfin, mon moi des rêves est de plus en plus proche de mon moi conscient, puisque je réfléchie et pense dans ces rêves comme je le fais dans ma vie. Si j'ai déjà eu ce genre de rêves depuis mon enfance (je me souviens en particulier d'un où j'ai rêvé qu'un orque remontait la partie salée de la rivière de la ville où j'habitais, et j'avais alors pensé que je le raconterais à une amie un peu vantarde et fan des orques; j'étais alors en primaire), leur fréquence et leur clarté est vraiment inédite depuis très peu de temps.
Si cela me perturbe en soit, le fait que mon moi des rêves arrive à créer comme le fait mon moi réel est vraiment quelque chose d'inédit. Certes, la création artistique est déjà quelque chose de mystique et d'inconnu en soit, qui intervient de manière difficilement descriptible lorsque je suis conscient. Mais c'est encore plus difficile à comprendre lorsque je dors!
Je n'arrive pour l'instant pas à expliquer ce phénomène, ni à en appréhender la portée philosophique... Malheureusement, je suis dans une période de ma vie et de mes études où je n'ai pas le temps ni l'énergie nécessaire à mener une réflexion poussée sur ces questions. J'y reviendrais surement plus tard, car cela me parais fondamental...

Ce texte pose dès le départ ses ambitions, et y répond. Ainsi, j'évoque le fait qu'il faudra que je revienne et réfléchisse plus en profondeur sur ce phénomène. Malheureusement, je ne suis pas en condition de le faire actuellement. La question reste donc ouverte. 

mercredi 5 décembre 2018

Précisions sur le temps vécu

Bonjour.

Le temps est l'une des premières notions philosophiques au quelle j'ai consacré énormément de réflexion. C'est pour moi une notion fondamentale et passionnante. C'est pourquoi dans ce texte récent, je reviens sur cette notion, dans son aspect vécu.

Comme je l'ai plusieurs fois indiqué dans mon oeuvre philosophique, j'ai une vision du temps vécu particulière. Je vais donc dans ce court texte l'expliciter encore.
Je vais ici parler du temps vécu, ressenti par notre esprit. En effet, je ne vais pas aborder le temps physique tel que décrit dans la théorie de la relativité d'Einstein. Pour moi, ce temps de la Physique est absolu, dans le sens où il est régit par des lois physiques rigides (il n'est pas universel, mais suit une loi qui l'est). Ainsi, ce temps n'est pas le propos de ce texte. Je vais m'intéresser uniquement à notre façon de percevoir ce temps.
Comme je l'ai déjà expliqué, notre façon de ressentir le temps est loin d'être linéaire. Je ne vais pas aborder les singularités que sont l'arrêt du temps lointain ni les correspondances temporelles, pour plutôt me concentrer sur sa structure globale (c'est comme si par métaphore avec l'Univers, je m'intéressais ici à en décrire la structure globale sans m'intéresser aux trous de verre ni au aux trous noirs; vous conviendrez que cette étude a quand même de l'intérêt, car ces cas particuliers nécessitent une étude à part entière, que j'ai déjà entrepris dans d'autres textes).
Pour notre esprit, nous ne percevons pas le temps comme absolu, ni comme comme une dimension de l'Univers comme l'espace par exemple. En effet, nous percevons le temps comme une proportion de notre vie vécu. Ainsi, le temps vécu est intimement lié à notre mémoire. Si ce phénomène est difficilement identifiable à petite échelle (qui nécessite des études précises, comme pour continuer ma métaphore l'étude de phénomènes très précis à une petite échelle sur la Terre qui ne sont pas explicités par une théorie globale sur la structure de l'Univers), il est clairement visible à grande échelle.
Cette théorie explique un phénomène ressenti par tous: le temps vécu accélère. On a l'illusion en effet que plus on vieillit, plus le temps nous semble passer vite. Cela est facilement explicable avec ma théorie. En effet, quand on a 10 ans, une année représente 1/10e de notre vie. Quand on a 20 ans, une année représente 1/20e de notre vie. Ainsi, une année à 20 ans semble passer deux fois plus vite qu'à 10 ans.

Voici la structure globale du temps vécu dans mon oeuvre philosophique et dans ma vision du monde. Ainsi, il reste à expliciter les singularités de cette théorie, comme les correspondances temporelles, ce que j'ai déjà fait, et que je continuerais à faire dans d'autres textes si nécessaire...

Ce texte se focalise sur un point précis, qu'il décrit suffisamment clairement pour ne pas avoir à être développé. 

A la semaine prochaine!

mercredi 28 novembre 2018

Intelligence

Bonjour.

Voici cette semaine un texte traitant de l'intelligence, à un  niveau social et quotidien. Je n'ai pas le background philosophique et psychologique nécessaire pour développer cette notion en profondeur. Ainsi, comme souvent dans mes écrits, j'adopte la démarche suivante: réfléchir et formaliser ce que j'observe et vit, allant un peu plus loin que la posture de simple spectateur... C'est pourquoi je décris dans ce texte quelques observations sociales et quotidiennes autour de l'intelligence, sans m'attaquer à une réflexion profonde sur ce thème précis. 


 Dans notre société humaine, l'intelligence est une notion fondamentale. Sans aller dans des théories philosophiques profondes, on observe à un niveau social une volonté des humains de se hiérarchiser par l'intelligence. Je vais donc développer deux idées liées à ce concept, en restant à un niveau commun et social.

D'abord, je vais dénoncer ce que j'appelle la Culture de l'ignorance. C'est quelque chose qui me révulse et me révolte. Voici un exemple qui exprime bien pour moi cela, et qui m'a donné envie d'écrire ce texte. Récemment, en écoutant la radio, un présentateur a pendant le flash d'informations parlé des ondes gravitationnelles, dont l'observation a valut un prix Nobel. Le collègue de ce présentateur, après ses explications, a tenté de faire de l'humour en dénigrant les hautes connaissances scientifiques, jouant la carte de l'idiot qui ne comprend rien à cela. Ce qui est grave, c'est qu'il ne s'est pas fait explicitement passer pour un idiot, mais pour quelqu'un de "normal", dont ce genre de connaissance est soit-disant inaccessible. Voyez vous le problème que cet exemple soulève ? Dans la culture de masse, les connaissances scientifiques sont considérées comme inaccessibles. Elles sont donc rejetées en bloc, quasiment catégorisées comme ennemis au divertissement et au commun des mortels. Cela me révolte! Ce fossé me dégoûte. En effet, je ne peux dénier que la Science est compliquée. Mais c'est ce qui en fait sa beauté! Sans vouloir pleinement la comprendre, on peut au moins s'y intéresser, et ne pas rester fermé face à elle. La vulgarisation est très commune, et si on est un peu ouvert, on peut comprendre énormément de chose sur notre monde et notre univers. Cette ouverture d'esprit est même essentielle pour s'épanouir intellectuellement, afin de mieux vivre dans notre monde, et de mieux comprendre la vie. La Science ne peut que nous apporter des aptitudes cognitives très utiles, comme un sens de la logique et un esprit critique pouvant ensuite servir dans plein de domaine, comme la Philosophie. Cependant, ce n'est pas le postulat de la culture de masse. Cela me désole, car l'ignorance est glorifiée. Les médias en général semblent vouloir qu'on soit fermé à toute réflexion. Si tout le monde ne peut comprendre les faits scientifiques modernes, donner à ceux qui le peuvent une vulgarisation valorisée est essentiel. Il faut s'ouvrir, et pas se fermer. Vaut mieux ne pas réussir à comprendre, mais au moins essayer. Je n'ai pas de solution pour combattre cette culture de l'ignorance, mais j'espère que la dénoncer dans ce texte sera déjà un premier pas.
Ensuite, je vais développer une idée qui pour moi définit l'Intelligence à un niveau social. En effet, l'Intelligence est le fait de penser aux autres avant soit. Ainsi, l'égoïsme est une grande preuve d'idiotie. On peut mesurer notre intelligence grâce à notre capacité à penser aux autres avant soit. Deux exemples m'ont révélé cette idée. Le premier, c'est l'observation de personnes qui dans un tram bondé en heure de pointe, ne réfléchissent pas à la répartition de l'espace. Ces personnes, gonflées par le monde (comme tous cela dit), font en sorte d'avoir le plus de place possible, et jouent à Candy Crush (preuve de bêtise, ou du moins de non ouverture au monde extérieur)! Le second exemple, c'est le respect du code de la route de certains conducteurs. Par exemple, il m'est arrivé de me faire vivement klaxonner alors que j'attendais au pied d'un feu vert que l'intersection soit dégagée des bouchons pour m'y engager. C'est explicitement dit dans le code de la route qu'on ne doit s'engager dans une intersection que si on est sûr de pouvoir s'y dégager. Mais il semblerait que beaucoup oublient cette règle.

Ainsi, je pense avoir trouvé une définition satisfaisante de l'Intelligence à un niveau social. Il faudrait maintenant que j'essai d'en vérifier la cohérence d'un point de vue philosophique, ce que je ferais surement dans un autre texte... 

Les textes que je vous partage sont de plus en plus récent. J'ai donc de moins en moins besoin de les commenter, vu qu'ils sont de plus en plus développés et contextualisés. Cela m'arrange bien vu que ma santé intellectuelle actuelle m'empêche d'avoir le temps et l'énergie de commenter ces textes de manière satisfaisante.
Je vais juste ici ajouter une hypothèse à la culture de l'ignorance (autre que l'idée complotiste qu'un gouvernement préfère contrôler des moutons dociles et idiots que des intellectuels pouvant remettre en cause ses décisions). Comme je le vis intensément en ce moment, réfléchir est quelque chose de difficile, qui demande un effort parfois destructeur. Ainsi, il est évident qu'il est beaucoup plus facile de se complaire dans l'idiotie, ne serait-ce que dans l'ignorance, préférant se divertir sans penser, afin de ne pas se fatiguer. Peut-être est-ce une condition au bonheur ? Personnellement, je pense qu'il est préférable de s'user à réfléchir et s'épanouir dans le savoir plutôt que dans l'ignorance... 

Et vous, qu'en pensez-vous ? 

mercredi 21 novembre 2018

L'éclectisme du métalleux

Bonjour.

Voici un texte à la portée philosophique très limité, mais nécessaire de part son message de tolérance et de compréhension.

Dans ce court texte, je voudrais expliciter un problème que j'ai souvent rencontré dans ma vie.
Sans me considérer pleinement comme un "Métalleux" (en effet, je n'aime pas les étiquettes, et si j'adore le Heavy Metal, j'ai d'autres aspects de ma vie qui sont suffisamment importants pour me refuser ce titre qui impliquerait que toute ma vie ne tourne qu'autour de ce genre musical), je ne peux dénier que j'adore le Heavy Metal. J'en écoute très souvent (au moins tous les jours), et j'ai un style vestimentaire qui correspond aux codes de ce genre. Ainsi, comme souvent quand on fait partie d'une communauté, j'ai subit quelques catégorisations de la part de la société, proches de discriminations. Même ma famille parfois sort des généralités sur les Métalleux qui en plus d'êtres fausses, sont par nature discriminatoires.
Avant de pleinement entrer dans les détails, je vais expliciter le cadre de mon argumentation. Déjà, je vais parler beaucoup de mon expérience et de ma façon de voir les choses. Il est donc fortement possible que ce que je vais dire ne corresponde pas à une majorité des Métalleux, car je suis un cas particulier. Cela montre cependant une idée importante: on ne peut jamais catégoriser une communauté, car il existera toujours des exceptions qui empêchent une quelconque généralité. On peut à la limite parler de tendances.
Passons à présent au vif du sujet. J'entends très souvent que les Métalleux sont bornés, qu'ils n'écoutent que du Heavy Metal, et qu'ils sont donc fermés à d'autres genres musicaux. C'est un reproche très commun, presque discriminatoire, et très pesant quand on l'entend depuis des années de la part de personnes qui ne cherchent pas à nous connaitre et qui s'avèrent donc plus fermées et stupides qu'autre chose. Je vais cependant démonter ce préjugé grâce à deux arguments.
D'abord, le Heavy Metal est un genre musical très riche et diversifié, qui est formé d'une multitude de sous-genres, de groupes et de styles différents. C'est un aspect de cette musique souvent ignoré de la plupart des gens. Ainsi, il existe une multitude de Métalleux différents, avec des affinités très variées. On peut avoir des goûts très pointus au sein de cette musique. Finalement, ce genre est un microcosme comparable à la musique en général, car il semblerait que le Heavy Metal soit aussi varié que la Musique l'est elle-même. C'est comme un univers musical parallèle aussi riche et diversifié. A ma connaissance (je peux fortement me tromper), il ne me semble pas que les autres genres musicaux soient aussi variés. Ce qui est le plus beau dans cette pluralité des styles, c'est que malgré cette multitude de genres et donc ces différences profondes, les Métalleux en général restent unis dans une grande famille. C'est ce qui fait la force du Heavy Metal et qui en fait pour moi une musique à part.
Si cela ne vous a pas convaincu, je vais énoncer mon deuxième argument, le plus fort pour moi. Déjà, les Métalleux n'écoutent en général pas que du Heavy Metal. Ils sont bien sûr proches du père de ce genre: le Rock'n roll. Mais ils peuvent aussi écouter de la Musique Classique, du Blues, voir même du Rap... Le Heavy Metal, s'il est un genre de prédilection, n'interdit aucunement d'apprécier d'autres genres musicaux qui chacun ont des sensibilités différentes mais jamais incompatibles. Mais surtout, les Métalleux n'ont pas le choix. Ils sont obligés d'écouter d'autres styles musicaux. En effet, dans notre société occidentale, le Heavy Metal est un genre médiatiquement exclu. Il est extrêmement rare de le trouver dans la culture de masse. Ainsi, ne serait-ce qu'en vivant dans la société, les Métalleux se voient imposer d'autres genres musicaux. Ils vivent dans des musiques différentes, sans forcément les aimer. C'est un fait! Il est quasiment impossible de n'écouter que du Heavy Metal. C'est donc obligatoire pour les Métalleux d'êtres ouverts à d'autre genres musicaux, si on ne veut pas subir toute notre vie une persécution musicale.
Ainsi, ceux qui disent que les Métalleux sont bornés qu'au Heavy Metal ont bien tord. Il s'avère que ce sont eux qui sont bornés, puisqu'ils refusent de découvrir une musique riche, là où les Métalleux forcément écoutent d'autres genres. A défaut de l'aimer, ils peuvent au moins ne pas la dénigrer, et en accepter l'existence.
Si je ne peux pleinement m'identifier comme un Métalleux, de part ma sensibilité musicale, je défendrais toujours cette communauté souvent catégorisée voir discriminée. J'espère que ce texte servira ce but.

Si les arguments développés dans ce texte me semblent justes, en particulier pour moi, je réaffirme avec le recul que ce texte traite plus de mon cas particulier que d'une généralité. Je croyais qu'une écrasante majorité des adorateurs de cette musique pensaient comme moi, mais de nombreux cas particuliers ont démontré que j'avais tord! Finalement, il apparaît que la communauté Metal est bien plus fragmentée que ce que je pensais, composée d'une multitude de facettes, d'opinions, et de perceptions de ce genre musical. Si ce texte ne peut donc pas refléter la vision de n'importe quel Métalleux, il reflète au moins la mienne. 

mercredi 14 novembre 2018

La ronde des requins

Bonjour.

Voici une introspection portant sur ma vie sociale, écrite lors d'un état émotionnel fort.

Depuis toujours, j'ai des difficultés à comprendre les relations humaines. Si j'ai réussi à en tisser, je dois avouer que j'ai beaucoup de difficultés avec elle. Etant très différent d'eux, je n'arrive pas à comprendre les humains, qui me paraissent rapidement absurdes voir stupides. Si j'arrive à m'intégrer, quasiment aucune relation humaine ne me satisfait, car elles ne plongent jamais en profondeur, elles restent superficielles, ne pouvant quasiment jamais être moi-même en société. Heureusement, il existe quelques exceptions: ma famille et mes amis les plus proches, ceux de mon groupe en particulier.
Mais je dois admettre qu'en dehors de ces relations, j'ai beaucoup de mal à tisser de nouveaux liens. Lors d'une rencontre avec quelqu'un d'autre, je suis vite à court de discussion... J'ai l'impression de ne pas comprendre les humains, et d'être incapable en conséquence de m'intégrer pleinement...
C'est particulièrement problématique par rapport aux relations amoureuses... Je n'arrive pas à tisser de liens amoureux... Si j'accepte la plupart du temps cet état des faits, je dois avouer que la solitude m'est parfois pesante, que j'ai le besoin de me sentir aimé... Je vais donc ici essayer d'analyser pourquoi j'ai du mal à aborder une personne, et à essayer de la séduire.
Il me faut reconnaître que c'est principalement de mon fait. J'ai de nombreux complexes qui me paralysent, et qui m'empêchent d'aborder une personne qui me plait. J'ai par exemple la difficulté à trouver un sujet de discussion. Voulant trop réfléchir et analyser, je ne trouve la plupart du temps rien à dire (il faut admettre que je n'arrive pas à parler pour ne rien dire, je me sens obligé de donner un sens à mes paroles, ce qui implique souvent beaucoup de silence de ma part plutôt qu'une discussion de remplissage). Je dois aussi admettre que mes complexes physiques me paralysent, car je suis convaincu que je ne peux pas plaire... Je m'auto-exclue également par mon statut non-humain. C'est un cercle vicieux, car la plupart du temps, je n'essai même pas d'aborder une personne par peur de l'échec, ce qui en est obligatoirement un. Cependant, j'ai énormément travaillé dessus ces derniers mois, et ce problème est quasiment résolu. Mais un autre se pose.
En effet, si je ne suis plus bloqué par mes complexes personnels, je me suis confronté à la réalité de notre monde et des relations humaines... Si j'arrive à aborder, le fonctionnement de l'établissement des relations humaines me paralyse. Déjà, je dois lever le voile sur l'individualisme de notre société moderne... Les relations en soit sont par définition difficiles à établir car on est dans un monde ultra-individualiste... On vit en effet dans un monde anxiogène où regarder une fille, c'est la harceler... Dans un tel environnement de culpabilisation, c'est difficile d'oser aborder, par peur de passer pour un prédateur (attention, je ne cautionne aucunement le harcèlement, mais je dénonce en revanche qu'on le brandisse comme une défense individualiste injustifiée, catégorisant alors des actes normaux et inoffensifs comme dangereux). Comment voulez-vous tisser des liens dans un tel monde ? Je dois dire qu'un autre état des faits m'a frappé il y a quelques jours. En effet, deux filles me plaisent actuellement dans ma classe... J'ai commencé, de manière timide, à les aborder... J'ai cependant remarqué que d'autres garçons étaient intéressés par elles... En discutant avec l'un d'eux, j'ai eu confirmation de cette observation. J'ai alors appris qu'ils étaient prêt à tout, même à user de quelques techniques de manipulation mentale ! J'ai alors pris en horreur cette situation. Pour moi, ces hommes ne sont que des requins tournant autour des filles qui me plaisent (et qui malheureusement m'ont harponné, dans le sens où j'ai du mal à oublier l'attirance que j'ai pour elles). Ce sont de véritables prédateurs. De part mon sens moral, je refuse de faire partie d'une telle compétition, vu les armes qui y sont employées.
Ainsi, cette horreur qui m'a pris aux tripes m'a clairement fait revenir à un état de pensée que j'ai toujours plus ou moins eu. L'amour, et les relations humaines en général, doivent venir naturellement. C'est comme ça que se sont construites les relations qui compte ou qui ont compté pour moi, que ce soit les relations amoureuses ou amicales. Ainsi, la séduction doit se faire naturellement pour moi. Je condamne donc ce qu'on appelle communément la drague, car il s'agit d'une manipulation et d'un mensonge. J'ai malgré tout gagné au passage plus d'assurance dans l'établissement de nouvelles relations sociales. J'ai cependant renoncé à vouloir faire le premier pas, car je n'ai aucunement envie de devenir un prédateur manipulateur, ni même à en être associé. C'est pourquoi, comme je l'ai souvent pensé, je laisserais les personnes voulant établir des liens avec moi faire le premier pas. Je serais ainsi convaincu qu'ils en auraient vraiment envie. Et si cela implique que je doive rester seul toute ma vie, je l'accepte très bien.
J'ai en effet déjà eu le coup de foudre pour ce qui restera à jamais ma raison de vivre: la batterie. Rien ne pourra égaler l'amour que j'ai pour elle, amour qui m'a sauvé, qui me fait vivre et qui me permet d'avoir accès à l'art.
J'ai également, pour conclure ce texte, beaucoup plus d'affinités pour les animaux, arrivant je pense à facilement tisser des liens avec eux. En effet, contrairement aux humains, j'ai compris leur fonctionnement instinctif. Déjà, je me sens bien plus proche d'eux que des humains, ce qui doit aider je pense. Enfin, je n'ai jamais l'impression de forcer un contact avec eux. Ils viennent me voir s'ils le veulent. S'ils ne veulent pas quelques choses, ils réagissent de manière claire afin de le faire savoir. Ainsi, l'établissement d'un lien se fait par l'acceptation ou non d'un comportement facilement identifiable. C'est le genre de relation forte qui me plait. C'est difficile à décrire avec des mots, car c'est basé sur l'instinct. Mais c'est ce qui en fait sa force!

Ce texte relativement intime est difficile à commenter. En effet, étant un écrit ponctuel, il ne peut refléter la réalité de ce que je suis, étant un être complexe changeant souvent de comportement et de perception. Je suis fluctuant, et contradictoire. C'est pourquoi une telle introspection émotionnelle est vouée à l'échec. Elle fait en effet ce que je fais dans toute relation sociale: établissant une relation avec une facette de mon existence, je me retrouve bloqué dans cette relation à n'être que ce que j'ai été lors de son établissement. Il est très difficile dans une relation sociale d'établir la complexité de mon être, de ne pas rester bloqué qu'à un aspect... Et c'est malheureusement ce que me semble faire ce texte! 

mercredi 7 novembre 2018

Psychologie de l'adolescent

Bonjour.

Voici aujourd'hui un texte qui est la réaction à un cours que j'ai eu l'année dernière. Ce cours a réveillé des convictions profondes qu'il m'a semblé nécessaire de formaliser. Ce cours m'a tellement interpellé que j'ai pris des notes au crayon pour ce texte dans la marge de mes feuilles de leçon. 

Aujourd'hui, dans le cadre de ma formation en master MEEF, j'ai eu un cours magistral sur la psychologie de l'adolescent. Ce cours m'a fait réfléchir sur plusieurs points, que je vais développer un à un dans ce texte, sans forcément faire de liens logiques entre eux.

D'abord, il est à noter que l'introduction du cours se base sur les préjugés qu'ont les adultes envers les adolescents... Cela m'a toujours étonné, comme s'il y avais une rupture nette entre vie adulte et adolescence, et comme si les adultes avaient une amnésie de leur adolescence... Dans les deux cas, je me suis toujours sentie non concerné par cette situation, car il est clair pour moi que je ne suis ni un adulte, ni un adolescent, ni même en enfant... En effet, comme je l'ai souvent développé dans mon oeuvre artistique, je me sens être à la fois un enfant (par la grande imagination), à la fois un adolescent (par mon esprit rebelle et mes pulsions et envies) et à la fois un adulte (par ma réflexion et mon sens des responsabilités). Il est cependant à noter que je me sens bien plus adolescent, voir enfant (car très rêveur), même si je me sens de plus en plus adulte et épanoui tel quel. Ainsi, je pense que cette psyché particulière me donne une grande tolérance pour les adolescents que je comprends (ne serait-ce que partiellement) vu que j'en suis encore un peu un.

Ensuite, j'ai eu pendant ce cours un sentiment très étrange. J'ai en effet eu l'impression que ce cours était présenté comme un cours de comportement animal, comme si les adolescents étaient une espèce qu'on ne pouvait comprendre... C'est un aberration pour moi, vu que j'arrive à me mettre plus ou moins à leur place, de part ma nature adolescente. Ainsi, ce point de vue des adolescents comme objet d'étude distant m'a choqué. Les adolescents ne sont pas une espèce catégorisable, et surtout pas généralisable. Cela renvoi à ma vision des choses incompatible avec l'idée de catégories, chaque individu étant unique. J'accepte la notion de tendance, mais je n'aime pas les notions de catégories, d'étiquettes et de classes. Je dois cependant nuancer mon propos: j'ai utilisé ici la métaphore d'un cours sur un comportement animal... C'est un mauvais exemple, car on ne peut pas non plus catégoriser un animal de cette façon, car il est je pense bien plus complexe et imprévisible que ce que l'Homme veut bien admettre. Cela rejoint mon idée de tendances, en opposition aux catégories rigides.

Enfin, j'ai vu dans ce cours de nombreuses théories, comme celles de Piaget, de Wallon, de Kohlbergs, de Bowlby, etc. J'ai trouvé ces théories intéressantes et plutôt réalistes, même si elles ne correspondent pas à la description des cycles de pensée que j'ai décrit il y a des années. Cependant, elles soulèvent la notion de stade et d'évolution de la psychologie, chaque théorie présentant des découpages en stades différents, ce qui finalement est non contradictoire avec ma description, la validant presque par la méthodologie employée. La dernière idée que je vais développer dans ce texte est liée à la théorie de Freud. Cette théorie explique que pendant toute sa vie, l'Homme est tourné vers la sexualité, dans le sens d'une recherche du plaisir. Je dois dire que cette théorie se rapproche beaucoup de mes premières réflexions sur le sens de la vie, qui concluaient qu'il s'agit du bonheur atteignable par le plaisir. Cependant, une différence apparaît entre la conception de Freud (du moins ce que j'en comprend et connait) et la mienne. En effet, Freud décrit cette recherche de plaisir comme quelque chose d’inné chez l'Homme, qui le définit et qui fait partie de son essence. Personnellement, je conçois la quête du plaisir plutôt comme un but qu'on choisit. On doit choisir de chercher à être heureux... Je dois cependant dire que les idées de Freud me paraissent très intéressantes. Il faudrait donc que j'étudie plus en profondeur ses textes et réflexions, afin de peut-être trouver une formulation de ce que je pense, ou au moins des pistes de réflexion...

Avec le recul, il y a un autre questionnement que je n'ai pas mené dans ce texte. Je le rajoute donc ici, à la suite de ce que j'ai écrit hier. Il s'agit d'une question finalement importante: puis-je me souvenir de ma façon de penser antérieur ? En effet, je suis la plupart du temps convaincu que mes souvenirs ne sont pas déformés par ma vision actuelle du monde. Je crois que je pensais de la même manière qu'aujourd'hui, même enfant... Le cours de Psychologie de l'adolescent m'a cependant fait remettre en question cette certitude. Comme être sûr que ma pensée actuelle ne déforme pas la vision que j'ai de mon esprit antérieur, que ce soit celui que j'avais adolescent voir même enfant ? Ainsi, depuis hier, je mène cette réflexion... Et en effet, aux vus des théories du cours d'hier, il apparaît que certaines nuances de mon esprit ont évolué... Cependant, sa nature même n'a pas changé. En effet, je peux me souvenir avec précision d'exemples précis sur toute ma vie qui démontre que mon esprit était déjà différent des normes humaines, et qu'il était déjà ce qu'il est aujourd'hui. Je me rappelle d'une blague au 3e degré que j'ai fait très jeune enfant. Je me souviens de la découverte de ma véritable orientation sexuelle (ma bisexualité et la mise en évidence de mon sentiment d'être une fille) et de son acceptation autour de mes 10 ans. Je me souvient de réflexions sur la tolérance, le bonheur et l'écologie... Je me souviens de mes réflexions adolescentes, qui ont commencé à être immortalisées sur papier... Ainsi, si clairement mon esprit a évolué, a grandit, a mûrit, il est évident qu'il était déjà heuristiquement ce qu'il est aujourd'hui. Il est clair que j'avais déjà la même façon de penser. Si la plante a grandit, elle vient d'une graine qui a toujours été là. Certaines idées et visions du monde que j'ai viennent de mon enfance. Ainsi, la remise en question de cette certitude n'a fait que la renforcer...
Et même si je me trompe, le passé n'a de toute façon plus une importance majeure...

Ce texte peut paraître décousu, car il traite de différents thèmes qui me sont venus en tête à la suite du cours sur la psychologie de l'adolescent. Si chaque partie me satisfait, je vais le compléter en ajoutant deux points.

Le premier point que je voudrais aborder est une remise en question du fait que je pensais être capable de comprendre les adolescents. Mes premiers mois en tant que professeur ont démontré que je me trompais! Cependant, je me rend compte que l'incompréhension profonde que j'ai pour les adolescents est la même que j'ai pour la majorité des humains. Etant différent d'eux, je ne les comprends pas... Si j'ai prétendu pouvoir comprendre les humains, c'est parce que je le pensais sincèrement. J'ai dans de nombreux cas réussi à comprendre certaines personnes en profondeur, les écoutant, au point de pouvoir les aider et les conseiller, participant à la résolution de leurs problèmes émotionnels ou logiques. De plus, mes réflexions philosophiques m'ont toujours donné une clairvoyance sur la psyché humaine (du moins c'est ce que je crois). Ainsi, je ne peux conclure qu'en faisant appel à mon état naturel d'être contradictoire. Je suis persuadé de deux choses s'opposant: comprendre les humains, et ne pas les comprendre... Je suis persuadé de ces deux états. Cela est probablement explicable par les différents contextes de ces affirmations, même si je laisse ouverte la possibilité que je puisse croire en des choses intrinsèquement contradictoires.

Le deuxième point que je voudrais aborder est une introspection de ma pensée. Je dis souvent que mes pensées et convictions viennent de mon enfance. Je le crois fermement et intimement. La plupart de mes opinions, certes peut-être pas aussi développées, viennent de mon enfance. J'ai toujours été ce que je suis. J'ai toujours pensé ce que je pense (aux nuances et développement près). Pour moi, la vraie rupture entre mon esprit enfant et mon esprit actuel vient d'un constat simple: les autres humains ne pensent pas comme moi. En effet, enfant, je pensais que tous croyais aux mêmes idées, que tous avaient les mêmes convictions, les mêmes opinions, les mêmes perceptions. Je pensais que les humains pensaient comme moi. Ainsi, la plus grande évolution de ma pensée est pour moi lorsque j'ai pris conscience que cette idée était fausse, et que mon esprit était unique. D'aussi loin que je me souvienne, c'est le plus grand saut conceptuel que j'ai fait, d'un point de vue philosophique...

A la semaine prochaine!

mercredi 31 octobre 2018

Croyances

Bonjour.

Voici un texte qui traite d'un sujet particulièrement polémique: les croyances. J'assume mes croyances, et je suis persuadé qu'elles sont celles qui s'approchent le plus de la vérité. C'est pourquoi, depuis l'enfance, j'ai du mal à comprendre certaines autres croyances, les trouvant absurdes... En particulier celles obsolètes des religions... Voici dans tous les cas les miennes:

Dans mon essai intitulé « Réflexion », je formule le point de vue que la Science est une croyance moderne. Avec le recul scientifique et philosophique que j’ai, j’aimerais revenir sur ce point.
Pour cela, il faut d’abord différencier Croyances et Religion. La Religion n’est que l’organisation institutionnelle d’une croyance. C’est pour ça que je suis assez anti-religieux. Si la Religion peut avoir quelques bénéfices, en particulier en termes de morale et de mode de vie sain, elle est le vecteur principal d’un nombre incroyable de dérives graves : l’obscurantisme, la chasteté, l’intolérance, la haine de l’autre, et pire encore, la non-remise en question du monde et la volonté de formatage de tout ce qui existe. La Religion cherche à étouffer toute forme de rébellion et de pensée différente, ne voulant que des esprits simples et contrôlables. C’est pourquoi je pense qu’elle est obsolète et dangereuse. Chaque croyance étant finalement personnelle, les institutionnaliser est absurde. La Religion est une entrave à la liberté et n’offre qu’une version illusoire du bonheur. Elle n’admet que peu d’évolution, ne s’adaptant clairement pas au monde moderne, et est donc vouée à disparaître. C’est pourquoi je pense qu’elle n’a pas sa place dans la Science.
Cependant, la Croyance y a sa place. Un être divin, au sens philosophique du terme, a sa place dans la Science. Il faut juste qu’il soit en accord aux faits modernes sur l’Univers. Je ne trouve pas absurde que Dieu a créé l’Univers à partir du Big Bang. En revanche, c’est idiot de penser qu’il a créé la Terre telle qu’elle est aujourd’hui, et qu’il a créé l’Homme directement. Je ne tolère Dieu que comme initiateur de l’existence grâce au Big-Bang, déterminant tout à cet instant précis. Il n’a aucune influence sur le monde tel qu’il est maintenant, puisque il est régit par les lois physiques qu’il a initié.
Ainsi, je suis prêt à tolérer toute croyance religieuse tant qu’elle est cohérente aux faits scientifiques. Pour ma part, je ne crois pas en une présence divine. Je dois cependant reconnaître que mes visions de l’Univers et surtout de la Nature sont très proches de croyances animistes. La nuance vient dans la définition philosophique et non religieuse de ces notions. Ainsi, finalement, toute croyance que j’accepte est basée sur des bases philosophiques, une divinité n’étant pas un être religieux mais une notion philosophique profonde. Je n’utiliserais quand même pas ce vocabulaire, car même ma vision de la Nature me parait scientifique, philosophique, poétique mais pas divine. La divinité n’est qu’une facilité de l’esprit, qu’un moyen de rejeter une complexité profonde en la recouvrant d’un voile sombre, ce que je n’accepte jamais. Il vaut mieux se perdre dans la complexité que de se complaire dans la facilité.
Ainsi, pour moi, la vérité est basée sur deux piliers fondamentaux : la Science et la Philosophie. En particulier, les Mathématiques sont le langage de codage de l’Univers qui permettent de visualiser la Nature. Quand une pomme tombe, on perçoit cela dans l’Univers. La Nature est l’information codée par cet événement. Les Maths permettent de représenter ce code. La loi de la gravitation de Newton par exemple, dans ce cas précis, nous montre le lien entre l’Univers et la Nature. Ainsi, on peut voir cette pomme tomber comme un ensemble d’équations et de données Mathématiques, ce qui est très proche d’un ensemble d’informations, donc d’une pensée de la Nature.
Il se pose quand même plusieurs problèmes liés à cela. Le premier, c’est de différentier les notions mathématiques et physiques de leur symbolique. Ces notions sont intrinsèques, ce sont des abstractions, des informations, des données, mais on les retranscrits grâce à des symboles. Les symboles sont donc des regroupements de matière de l’Univers qui nous servent à mémoriser des notions de la Nature, qui nous sont autrement « intangibles ». Il se pose donc le problème des limites du langage et de la symbolique en tant que représentation de notions abstraites et de pensées.
Mais le problème qui va m’intéresser le plus ici est celui de la croyance. En y réfléchissant, la Science, et en particulier les Mathématiques, est une croyance. On croit qu’ils sont vrais. Moi-même, je suis convaincu qu’ils représentent la vérité. C’est un fait pour moi. Cependant, grâce à mon niveau d’étude relativement élevé, je me suis rendu compte que leur force factuelle est plus fragile que je ne le pensais. D’abord, ce sont des choses beaucoup trop complexes pour être comprises et maîtrisées exhaustivement. Il est donc difficile d’en avoir une vision d’ensemble. De plus, les Mathématiques sont basées sur des axiomes. Elles s’écroulent si ces axiomes s’avèrent faux (ce qu’on ne peut pas prouver que je sache). Ainsi, elles demandent à ce qu’on croie en elles (ce que je fais pleinement). Je me suis souvent demandé si on pouvait construire tout une Science complexe et cohérente comme celle d’aujourd’hui à partir d’un axiome faux comme 2+2=5. Rien ne nous dit que toute la Science moderne n’est pas basée sur une intuition erronée. Il faut croire qu’elle ne l’est pas.
Finalement, il est quand même facile d’y croire car il est facile de constater que la Science moderne est extrêmement cohérente avec l’Univers. Elle est empiriquement vraie, car elle fonctionne. Elle évolue en plus continuellement, s’améliorant constamment afin de coller au mieux à la Nature. C’est pourquoi je suis convaincu qu’elle est le langage approprié de la Nature et de l’Univers. Je pense même qu’elle est intrinsèquement en eux, que l’Homme ne l’a pas créé mais découverte. Ainsi, Science, Mathématiques, Art et Philosophie sont les clés de la vérité, et de la compréhension aussi bien sensorielle que factuelle de l’Univers et de la Nature. Je crois en cela… 

Les textes que je vous partage étant de plus en plus récents, ils sont à mon avis de plus en plus complets. C'est pourquoi je ne ressens par le besoin de les commenter en profondeur.  Si toute fois vous avez besoin d'informations complémentaires, n'hésitez pas à me contacter!


mercredi 24 octobre 2018

Vision de la Nature

Bonjour.

Voici cette semaine un texte qui détaille ma vision de la Nature, telle que décrite dans mon oeuvre philosophique.

Dans certains de mes écrits philosophiques, j’évoque ma vision de la Nature, énonçant en particulier un paradoxe assez perturbant et subtil…
En effet, j’y développe l’idée que tout ce qui existe physiquement forme l’Univers. Toutes ces particules, toute cette énergie code la Nature, qui est l’ensemble des informations et pensées retranscrites par les éléments de l’Univers.
Cette thèse est ma plus grande fierté philosophique. C’est ma grande théorie, et c’est l’accomplissement de ma réflexion. Pour moi, elle est fondamentale, et extrêmement forte.
Cependant, je peux comprendre qu’elle paraisse vaine et plate… Sa profondeur philosophique est subtile, et donc difficile à expliciter.
En effet, il est facile de penser que ces définitions ne définissent rien de nouveau, n’apporte aucune nouvelle conclusion philosophique intéressante. Comme tout appartient à l’Univers et la Nature, rien de révolutionnaire semble apparaître. Les problèmes et dilemmes semblent inchangés.
Mais sous cette surface illusoire de faiblesse, il existe un relief très profond de vérité. Cette théorie ne fait pas que donner une définition à ce qui existe, elle en explique également le fonctionnement, y donne une poésie (voir la beauté de la Science et de ce qui existe, faire des liens entre Art et Science, ressentir et en même temps penser les choses sont des dons merveilleux donnés par ma synesthésie) et surtout apporte une vision plus juste de la Nature.
Pour mieux comprendre mon point de vue (que j’ai du mal à exprimer en écrivant ce texte), je vais utiliser une métaphore. Dans le film Matrix, lors du climax, Néo ressuscite avec le don de voir la matrice telle qu’elle est, liant sa structure physique et le code qui la compose. La structure du couloir dans lequel il se trouve est la même, mais il en perçoit en plus le code qui en est le fondement. Il voit les choses telles qu’elles sont réellement.
Finalement, grâce à ma théorie, on se rend compte qu’on peut percevoir plus que l’Univers. Je vous donne également un accès à la Nature. Lorsque par exemple je vois un caillou tomber, je vois plus que des éléments de l’Univers interagissant ensemble (vision qu’on avait tous avant), je visualise aussi l’information, la pensée de la Nature que cet événement est. Je juxtapose dans mon esprit la réalité tangible de l’Univers à ce qu’il code, les pensées de la Nature. Je vois plus que la structure, j’imagine aussi ce qu’elle code.
C’est quelque chose de difficile à expliquer. Je ne suis que moyennement satisfait par ce texte. Il y a donc de fortes chances que je continue à développer cette idée clé dans ma vision des choses, afin de réussir à vous faire partager mes sensations et idées.
Je développerais également l’idée dans d’autres textes que le lien le plus fort que l’Homme puisse avoir entre l’Univers et la Nature est la Science et en particulier les Mathématiques, qui pour moi sont le langage du codage de la Nature…

Ce texte a pour but de lever certaines autocritiques que je me fais. En effet, j'ai peur que beaucoup d'entre vous pensent que j'enfonce des portes ouvertes, que ma théorie de la Nature et de l'Univers n'énonce que des évidences. Si je suis persuadé du contraire, vivant au plus profond de moi les théories que je vous partage, j'ai beaucoup de mal à en verbaliser toutes les subtilités. Ce texte là échoue d'ailleurs. Je n'ai clairement pas le niveau intellectuel de vous partager tout ce que je pense et ressent. Si je continue d'essayer, espérant m'améliorer, je vous invite grandement à communiquer avec moi, à me poser vos questions. C'est dans le partage et l'échange que je pense être capable de vous faire découvrir ma vision de la Nature... 

mercredi 17 octobre 2018

Regrets

Bonjour.

Voici cette semaine encore un autre texte d'introspection. Il est donc anecdotique dans son contenu propre, mais comme expliqué la semaine dernière, essentielle d'un point de vue personnel et contextuel.

A la fin de ma licence, j’ai fait un choix sans aucune hésitation : je me suis dirigé vers le master MEEF, plutôt que dans le master Mathématiques Fondamentales sensé m’amener vers l’agrégation.
En effet, j’étais alors convaincu d’avoir atteint mes limites en termes de Mathématiques. Fatigué par une 3e année de licence difficile et éprouvante, je ne me sentais absolument pas capable de continuer dans un niveau encore plus élevé d’abstraction, ressentant le poids de mes lacunes, et de mes limites en termes de motivation, m’empêchant d’augmenter significativement mon temps de travail. Je suis trop distrait pour me concentrer et travailler efficacement. J’ai besoin de m’épanouir dans une vie artistique chronophage, ce qui m’a toujours empêché de pleinement m’investir dans mes études, et ainsi de réussir là où j’ai besoin de beaucoup travailler (comme l’a montré mon cuisant échec en classe préparatoire).
De plus, lors de cette année, j’ai été EAP, et j’ai donc pris énormément goût au métier de prof… J’ai donc choisi le master correspondant le plus à ce métier, voulant apprendre des méthodes pédagogiques et didactiques, et ainsi aller vers la voie la plus professionnalisante, et la plus rapide.
Cependant, cet été, ma famille m’a fait part de ses doutes quant à ma décision. En effet, pour eux, c’est un gâchis que ne pas tenter les études me permettant d’avoir le même métier avec des meilleurs conditions (meilleur salaire pour moins d’heures de travail). Si au début, j’ai été convaincu par ma décision, sachant que ma famille n’avait aucune idée de la réalité des choses contrairement à moi, elle a fini par me faire douter…
Ainsi, j’ai eu peur d’avoir fait une erreur, que je regretterais amèrement plus tard… Le livre « 17 équations qui ont changé le monde » n’a pas aidé, puisqu’il m’a passionné, me rendant le goût et la passion pour les Maths, même à un niveau élevé… Il m’a même permis de comprendre mieux certaines notions que j’avais du mal à maîtriser… De plus, mes résultats m’ont confirmé le déclic que j’avais eu entre le semestre 5 et 6, étant particulièrement fier de mes efforts payant en Géométrie Différentielle… Aurais-je fait le mauvais choix ? Etais-je capable d’aller plus loin ? Pouvais-je repousser mes limites ?
Finalement, la réponse à ces questions est venue avec une des principales sources de mon doute… Le système universitaire tel quel ne me correspond pas pour atteindre un niveau élevé en Maths. Cependant, je me suis rendu compte grâce au livre mentionné plus haut que la passion des Maths existe toujours en moi… Ne voulant pas finir dégoûté par la FAC, comme j’ai failli l’être cette année, je me suis rendu compte que j’ai pris la bonne décision. Je vais me professionnaliser le plus vite possible, afin d’entrer dans la vie active… Cependant, je ne vais pas abandonner l’agrégation, puisque je vais essayer lors de mes premières années de travail, de me mettre à niveau à mon rythme, avec des livres voir des cours particuliers. Dans le pire des cas, je continuerais de m’instruire juste pour le plaisir et pour la curiosité du monde qui nous entoure, et de son langage.
D’ailleurs, la première semaine que j’ai passé au sein de mon master MEEF m’a confirmé cela. Je me sens à l’aise niveau Mathématiques (c’est certes lâche mais plus agréable à vivre), et le nouveau défi mature et intellectuel consiste à maîtriser la pédagogie et la didactique, ce qui est également assez passionnant… Transmettre a toujours fait partie de moi, je me sens donc à ma place, avec en plus le confort de pouvoir m’épanouir dans ma vie artistique, ce qui reste le principal…
J’ai fait le bon choix !

Avec le recul, il est évident pour moi que j'ai fais le bon choix. Du moins dans les choix raisonnables que j'avais. Car si devenir professeur est quelque chose qui me convient, je sais que ma réelle place dans l'existence est autre: je suis un artiste, un batteur, qui devrais vivre de sa musique. Mais c'est une vie que la société ne m'a pas encore accordé, c'est pourquoi j'assure mes arrières, voyant mes rêves s'éloigner au fur et à mesure que je vieillis... 

mercredi 10 octobre 2018

Résignation

Bonjour.

Voici cette semaine un texte personnel, qui essai d'analyser mes choix de vie, ma conception du monde, afin de prendre du recul sur moi-même. C'est quelque chose qui me semble nécessaire, et qui m'a toujours semblé nécessaire. Probablement par paranoïa et par peur de moi-même, j'ai toujours eu ce besoin de me remettre en question, afin de continuellement m'améliorer. 
On observe ainsi une évolution dans mes réflexions philosophiques. Si je réfléchissais beaucoup sur le monde, de plus en plus de mes textes s'attardent désormais sur moi. C'est d'abord thérapeutique. Mais c'est aussi fondé philosophiquement il me semble: pour découvrir la vérité, il faut en explorer les deux aspects: le monde, l'extérieur, tout ce qui existe, mais aussi soit-même, l'intérieur... Finalement, on est le prisme du monde qui nous entoure. On ne peut observer le monde sans y exister, sans y vivre. Notre être est essentiel à la perception. 
Ainsi, il me semble nécessaire de se connaitre afin de mieux comprendre le monde, et ainsi accéder à la vérité, qui comme je la conçois, est formée de liens et de correspondances (idée récurrente de mon oeuvre): la vérité est objective et subjective. Elle s'atteint par un être. Elle s'analyse, mais aussi ce ressent. Ainsi, elle a une valeur sensible qui est très subjective. La connaissance ne s'arrête pas qu'à l'externe. On fait aussi partie de la réalité, il faut donc se connaître soit pour prétendre connaître le monde.
Mais je m'égare. Cette introduction mérite en soit un développement que j'initierais quand j'aurais le temps et l'énergie (chose que je n'ai malheureusement pas au moment où j'écris ces lignes). En attendant, voici déjà l'introspection que je vous propose cette semaine. 

Depuis ma sortie du lycée, je suis entré, à travers mes études supérieures, dans l’humanité. Plus je vieillis, et plus je suis confronté aux responsabilités et aux réalités de la vie dans la société humaine. A mesure que le temps passe, le monde me semble de plus en plus sombre, et la vie me parait de plus en plus difficile… J’atteins mes limites intellectuelles, je n’ai pas le temps de m’épanouir dans l’art et la philosophie comme je le voudrais. J’ai même de plus en plus expérimenté ma folie et mes démons, qui ont surgit sous des formes aussi intenses qu’effrayantes…
J’ai quand même eu quelques moments de bonheur. J’arrive à rire facilement, et à profiter de la vie. Mais ma nature de stress et d’angoisse m’empêche d’être heureux sur de longues périodes, voir même de me sentir parfaitement bien ponctuellement. Sans connaitre la dépression, je n’ai pas vécu pleinement heureux depuis le lycée…
Le pire dans cet état des lieux, c’est que je l’ai accepté. Depuis je ne sais plus quand, j’ai accepté mon malheur et mon état sombre. Malheureux dans l’humanité, j’ai pris cela pour une fatalité, et j’ai donc renoncé au bonheur. Je me suis focalisé sur ma survit, cherchant donc à survivre le plus longtemps possible, essayant d’être le moins mal possible, mais acceptant le fait de toujours l’être un peu… Je me suis résigné…
Comme souvent lorsque je vais mal, je lis la lettre que je m’étais écrite en 2013, la lettre que je m’adressais à moi-même… Cette lettre contient l’essence de ce que je suis, et plus que tout, contient ce que je voulais être…
Alors que je traversais un creux, c’est-à-dire une période plus sombre et donc plus malheureuse, j’ai relu cette lettre. Cette lecture m’a fait beaucoup de bien ! Je m’étais déjà dit, lors du bilan de mon acceptation du malheur, que je ne comprenais pas comment j’avais renoncé au bonheur. Je m’étais promis d’essayer de reprendre cette quête, sans succès. J’avais accepté mon destin. Cependant, la lecture récente de cette lettre n’a pas eu le même effet. Comme un électrochoc, elle m’a frappé, me faisant comprendre que je devais retrouver mes objectifs de vie. Elle m’a redonné espoir, et grâce à elle, je me relève pour me battre à nouveau. Je retrouve le chemin duquel je m’étais égaré. Le combat va être dur, mais je me sens déjà mieux rien qu’à essayer. J’ai même été ponctuellement heureux, ce qui ne m’étais pas arrivé depuis des années ! Le chemin jusqu’au bonheur est long, mais je compte bien l’arpenter… Et j’espère ne pas m’y égarer à nouveau.
La lettre que j’ai écrite sert à cela. Elle est finalement très puissante. C’est le noyau heuristique de mon être profond… Grâce à elle, j’ai renoncé à ma résignation.

Avec le recul, je dois bien avouer que je n'ai que partiellement réussi l'objectif que je me fixe dans ce texte. Si je n'ai plus renoncé au bonheur, que je ne me complais pas dans la souffrance, je dois bien avouer qu'il est lointain pour moi, qu'il n'est pas un but immédiat. Je suis plutôt dans un esprit de survit, que dans une réelle perspective d'accomplissement.
Quant aux détails de mes changements psychologiques depuis ce texte, ils seront abordés dans des prochaines publications...